Conservation : 21 écogardes du Parc national de la Garamba formés aux techniques paramilitaires et les droits de l’homme

Du 1er au 21 Juin, 21 écogardes du Parc national de la Garamba ont été dotés de nouvelles connaissances afin de leur permettre de mieux remplir leurs tâches et devenir les formateurs de leurs collègues.  En effet, 12 modules de formation ont été dispensés à ces braves rangers. Les techniques paramilitaires, les droits de l’homme et DIH, la législation sur la conservation de la nature les techniques de communication, d’animation et les TIC, la Gestion participative et Ecodéveloppement, le Leadership et Développement Personnel, la sensibilisation et l’éducation environnementale, les Principes et Pratiques de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’écotourisme et relations publiques et les pratiques administratives , les pratiques de management, la gestion et la comptabilité et les pratiques administratives et archivage sont autant des matières qui ont constitué l’essentiel de cette formation continue.  

Ces modules dispensés avec une approche participative ont suscité l’engouement des apprenants. Des travaux pratiques sur la perquisition, les patrouilles de choc, en passant par les bio-monitoring ont permis aux formateurs d’évaluer les capacités opérationnelles acquises par les apprenants. Car, dans l’exercice de leur métier, ils sont appelés aussi agent d’application des lois et acteur de développement communautaire.

« Nous pensons qu’avec cette formation, un écogarde peut aujourd’hui communiquer sur son travail, expliquer à la population pourquoi il fait la conservation de la nature. Nous avons expérimenté cela à travers les exercices pratiques. En face des apprenants, j’ai senti les personnes engagées pour leur profession », a déclaré Kisuki Mathe Benoît, commandant adjoint du CorPP (Corps pour la Protection des Parcs Nationaux et Réserves Naturelles Apparentées).

Il a par ailleurs révélé que cette session de formation des formateurs des écogardes, a été appuyée par WCS-GABON, sous financement de l’UE à travers le Programme ECOFAC 6. La formation a eu le mérite de créer un noyau formel pouvant permettre d’étendre la formation de base de l’écogarde, après son recrutement, pour des formations spécialisées via la formation continue.

Le parc national de la Garamba a été identifié comme deuxième site pilote après le DCBU (Domaine de Chasse de Bili Uere), pour la formation des écogardes comme formateurs sur le référentiel métier-compétence et curriculum de formation de l’écogarde de la République Démocratique du Congo, y égard au besoin d’une part d’uniformisation de la formation à tous les écogardes de la RDC, et d’autre part de renforcement des capacités professionnelles et opérationnelles conformément au besoin de la CEEAC (Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale), d’avoir des unités spécialisées d’éco-sécurité.

Un certificat de participation a été remis à chaque apprenant pour certifier l’assimilation des matières dispensées durant les 21 jours de formation intense. Cette formation devra s’étendre sur d’autres sites sous la gestion de l’ICCN à travers la RDC.

Situé dans la province de Haut Uélé, à environ 340 km de Isiro, le Parc national de la Garamba est l’une des plus anciennes aires protégées de la République démocratique du Congo. Ce parc a été créé en 1938, avec une superficie de 5 000 Km2. Pour mieux le sécuriser, en 1970 les autorités congolaises ont créé trois domaines de chasse formant ainsi des zones tampons avec plus de 8 000 Km2. Le complexe Garamba couvre ainsi environ 13 500 Km2.

Site du Patrimoine mondial de l’Unesco, depuis 1980, le PNG abrite une grande variété d’animaux emblématiques tels que les éléphants, les girafes, les lions et les rhinocéros blancs.  Longtemps soumis au braconnage intensif et international à cause entre autres de sa proximité de zones frontalières infestées par des groupes armés, la situation sécuritaire a été maîtrisée d’après le chef de site adjoint de ce parc.  Cependant le complexe Garamba continue de faire face à une forte pression anthropique tel que l’exploitation minière illégale.

Avec Ferha NTUMBA

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