L’Association africaine de l’eau et l’assainissement (AAEA), a en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et Développement durable procédé au lancement de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs étatiques et non étatiques des villes de Bukavu, Lubumbashi et Kinshasa sur l’assainissement urbain inclusif. Cette formation s’inscrit dans le cadre de l’implémentation des activités de formation des parties prenantes du projet SAO-CWIS. Le lancement de ces travaux de trois jours a eu lieu ce mercredi 26 avril, à Kinshasa.
« L’objectif général de cette formation est de renforcer les capacités des dirigeants et le personnel technique des villes concernées à la maîtrise de la filière d’assainissement autonome. A l’issue de cette formation, les participants auront la maîtrise de l’approche assainissement inclusif prônée par l’AAEA à travers le projet SAO-CWIS », a déclaré le formateur Paulin Kalonji.
Les participants bénéficieront des notions sur les mécanismes de gestion de l’assainissement inclusif dans leurs villes respectives, la maîtrise du choix des technologies appropriées pour l’assainissement inclusif selon l’approche SAO-CWIS, la maîtrise dans l’élaboration de plans d’assainissement inclusif de leurs villes et la capacité d’établir des diagrammes de flux de matières d’assainissement à l’échelle de leurs villes ou la chaîne de valeur.
L’AAEA s’est engagée avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, à étendre l’assainissement universel pour toute la population des villes ciblées dans le cadre de son projet. A travers ce projet, les activités qui seront menées favoriseront la prise en compte de la gestion responsable des excréments des différentes communautés des villes ci-haut citées. Le projet favorisera aussi la mise en valeur de la chaîne de valeur d’assainissement en récupérant des ressources générées tout au long de cette chaîne par une diversité de solutions techniques autonomes ou collectives.
« L’objectif global défini pour l’assainissement est devenu plus ambitieux durant cette période allant de 2015 à 2030, dans le cadre du Programme des Nations unies connu sous le vocable Objectifs de Développement Durable. Ce programme concerne l’accès pour tous aux systèmes d’assainissement durable. Les supports préparés par l’AAEA serviront de base dans l’implémentation des activités de terrain », a rapporté le consultant suppléant, Olivier Mazianda, expert à la DAS (Direction d’Assainissement).
Les participants attendent par ce projet, améliorer les systèmes de gestion des boues de vidange et de toutes sortes des déchets dans les villes de Bukavu, Lubumbashi et Kinshasa. Cette initiative n’a pas laissé indifférent le bourgmestre de la Commune de Mont Ngafula. Il a invité les différents participants à faire preuve de rigueur et d’assiduité dans l’apprentissage pour résoudre tant soit peu les problèmes environnementaux dans les municipalités de la capitale congolaise.
« En tant qu’autorité municipale, nous sommes très fier que ses assises se passent chez nous. Nous profitons de l’occasion pour vous dire que dans nos communes, à Kinshasa nous avons des sérieux problèmes en ce qui concerne l’environnement. Nous continuons à tâtonner parce que l’environnement nécessite de gros moyens et des grands investissements. Nous sommes impatients de voir la pratique. Par exemple ici à Mont Ngafula, la matérialisation de ce qui s’est dit ici va nous aider à mieux faire », a exhorté le bourgmestre de la commune de Mont-Ngafula, Séverin Lumbu Malamba.
Signalons que la méthodologie a consisté à former ces acteurs par des sessions en présentiel animées par le formateur et consultant de l’AAEA avec des supports Powerpoint. Ces sessions seront renforcées par des travaux de groupes et discussions en plénière. Pour rendre l’utile à l’agréable, cette équipe des acteurs étatiques et non étatiques de l’assainissement fera une séance pratique de sensibilisation sur le bien-fondé d’assainir son environnement.
Albert MUANDA
