Conservation : WWF-RDC présente le projet d’identification des aires clés de la Biodiversité aux ministères sectoriels de la RDC

Le Fonds Mondial pour la nature (WWF-RDC) avec l’appui du secrétariat général à l’Environnement et développement durable a procédé à la présentation du projet d’identification des aires clés de la Biodiversité (KBA) aux experts des ministères des Mines, de l’Agriculture, de l’Aménagement du territoire et du Développement rural.  Les zones clés de la biodiversité (ZCB) identifiées au cours de ce projet devraient être intégrées dans le plan de mise en œuvre de la cible 3 relative à 30% de terre sous protection d’ici 2030. La présentation dudit projet auprès de ces institutions publiques a eu lieu ce jeudi 02 mars à Kinshasa.

Les organisateurs ont demandé de vouloir rencontrer les avis des experts des ministères sectoriels dont les secteurs d’activités ont un impact sur la diversité biologique. Ils attendent apporter de la lumière sur toutes les zones d’ombres avant la phase d’expansion du programme sur le territoire de la République démocratique du Congo.

« Nous voulons évaluer de nouveau ces zones pour nous rendre compte si elles ont toujours les mêmes valeurs pour lesquelles elles ont été identifiées. Nous avons des groupes d’experts mais nous avons exprimé un besoin d’associer les ministères sectoriels. Tous ces scientifiques vont nous fournir des éléments nécessaires pouvant nous permettre dans l’exécution de ce programme. Ils vont dans les prochains jours nous apporter leurs données afin de ramasser tous les autres aspects qui n’ont pas encore été pris en compte. Nous attendons beaucoup de ces experts dans cette démarche déjà amorcée dans certaines régions du territoire national », a déclaré Ménard Mbende, coordonnateur du projet

Les explications données ont servi des notions de base pour les différents représentants de services sectoriels de comprendre le processus et la contribution du projet KBA-RDC dans la mise en œuvre de la cible 3 du cadre mondial de la biodiversité post 2020. Certains d’entre eux ont promis de faire de ce projet un atout pour l’extension du réseau des aires protégées et un atout pour la promotion du secteur de développement durable.

« Nous nous accrochons à une conviction de léguer la terre à la génération future. Nous encourageons les initiatives qui permettent que nous le fassions d’une bonne manière. Il est important pour nous de tenir compte non seulement des intérêts économiques et des aspects environnementaux du pays. Nous pensons que créer des zones protégées ne va en aucun cas causer un problème quant aux exploitations  minières. Le ministère des mines pense que c’est une façon de veiller et de contrôler toute exploitation minière dans ses régions identifiées afin d’instaurer un réseau de surveillance permanente de ses activités dans des régions identifiées. L’exploitation minière est régie par une loi et cette loi est claire. Je pense que l’idée avec KBA est une approche scientifique d’identification, nous la soutenons. Nous avons la conviction que la loi saura comment nous départager au cas où certaines zones à conserver tomberaient dans des zones d’exploitations minières », a rapporté Karl Tsinga, expert à la direction de protection de l’environnement minier au sein du ministère des mines.  

Les échanges de ce jour ont également tournés autour des explications relatives aux nouvelles zones à identifier pour la conservation dans le pays. Le Fonds Mondial pour Nature, le ministère de l’Environnement et Développement durable envisagent un plan d’utilisation rationnelle de ces espaces forestiers, savanicoles et marins dans les jours à venir. Certains experts sur place ont plaidé pour que soient prises en compte les communautés dépendantes complètement de ces zones pour la survie.    

« Je pense que le contexte actuel nous présente une opportunité de savoir que certains espaces peuvent être protégés au préalable afin de nous permettre de faire une gestion et une exploitation durable. La nécessité se justifie déjà en ce temps où nous faisons face aux enjeux climatiques et environnementaux. Que le projet puisse tenir compte des avis du secteur agricole et vice versa. Nous pensons que nous allons marcher ensemble avec ce projet qui va nous permettre une utilisation rationnelle de l’espace », a renseigné le coordonnateur national adjoint du service des fertilisants intrants connexes au ministère de l’Agriculture, Isaac Bongula.   

L’extension du réseau des aires protégées ou les initiatives de conservation communautaires ne peuvent se faire que dans l’espace auquel plusieurs ministères sectoriels interviennent ou ont un pouvoir. C’est dans ce cadre que le groupe national de coordination a constitué cinq groupes taxonomiques pour bien mener ce processus d’identification. Ces groupes sont composés d’experts sur les questions de la Flore, des Mammifères, des Poissons, des Reptiles et Amphibies ainsi que des Oiseaux. Cette plateforme de prise des décisions a commencé il y’a longtemps ces activités de réévaluation et d’identification des zones clés de la biodiversité (ZCB).

Albert MUANDA

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