Assainissement : Le rond-point victoire se trouve dans un état d’insalubrité complet

Le rond-point victoire, un des points chauds de la ville province de Kinshasa, se trouve dans un état d’insalubrité difficile à qualifier. Ce lieu qui fait partie des grandes références de la capitale congolaise est en train de perdre le peu de sa dignité qui lui restait, après que les vendeurs l’aient assiégé de toutes parts, faisant de lui un véritable lieu de négoce.               

Situé à quelques pas de la maison communale de Kalamu, ce rond-point, en plus d’être envahi par des marais humains à longueur des journées, car étant parmi les coins de la ville où l’on trouve le transport en commun facilement, est envahi par une saleté visible de tous, sous l’œil de l’autorité urbaine. Serait-elle incapable d’y imposer de l’ordre ? Entre les eaux stagnantes et nauséabondes, les immondices qui d’une part jonchent les rues et d’autre part bouchent les caniveaux, le rond-point victoire n’a pas de visage autre que celui d’une poubelle.  

La population, consciente ou inconsciente qu’elle a une grande part de responsabilité dans la gestion des immondices, attend que l’autorité compétente s’en charge. « Les autorités ne font rien ! Regardez comment c’est sale. Personne ne pense à enlever cette saleté et nous vivons avec comme ça. On n’a pas le choix ! », a confié un monsieur rencontré sur place, en train de griller et vendre des brochettes à quelques mètres d’un tas de saleté.

L’image que reflète le rond victoire aujourd’hui prouve à suffisance que la population kinoise est très habituée à vivre dans la saleté et avec la saleté. Cela porte même à croire qu’à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, la saleté maintient en vie d’une certaine manière. La place des artistes, ce monument qui devrait servir de recueillement pour les artistes, est entouré des eaux et des immondices. Juste à côté de ce fourre-tout, une dame prépare et vend calmement ses beignets, non couverts et plusieurs passants en achètent sans lui exiger au moins de les couvrir.                        

La saleté ainsi que l’eau stagnante sont des sources de malaria car elles constituent des gîtes des moustiques. Notre pays étant parmi les plus touchés par ce fléau, il serait mieux que l’autorité compétente se penche sérieusement sur la question de l’assainissement. L’un des moyens pour réussir ce pari serait d’imposer à la population la propreté par des paiements d’amendes comme c’est le cas dans d’autres pays où règne la propreté. Avec le retour imminent de la pluie, y aura-t-il un endroit où mettre les pieds sur le rond-point Victoire lorsque la saleté va se mêler à l’eau ?               

Sarah MANGAZA

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