Environnement : Taxe carbone en RDC, Jean-Louis Koyagialo propose la mise en place d’un comité de l’économie verte

« J’estime, humblement, qu’un nouveau chapitre vient de s’ouvrir dans les annales de la Vice-Primature de l’Environnement et Développement Durable.  Ceci marque indubitablement la fin d’une routine, par la même occasion, le début des choses sérieuses », a-t-il indiqué.

Pour cet expert, il est souhaitable et important que dans les dix mesures urgentes prise par Eve Bazaiba, que l’on retrouve des lignes réservées également à la biodiversité, à la loi sur la transition carbone, à la loi sur l’assainissement, les mesures d’application des lois sur l’environnement, la conservation de la nature et l’eau, ainsi que la mise en œuvre d’une diplomatie environnementale agissante.

« Avec l’annonce de l’institution d’une taxe carbone, de mon avis, le pays a deux choix à faire, instituer une taxe carbone dont la conception serait purement contributive de la fiscalité et qui ne se distingue pas des autres prélèvements obligatoires qui financent les fonctions régaliennes de l’Etat et dont l’objectif n’est généralement pas d’inciter à changer les modes de production et de consommation dans la société », a-t-il suggéré.

A l’en croire, l’autre option serait d’instituer l’écofiscalité au vrai sens du terme, avec la mise en œuvre des écotaxes qui ciblent l’origine des externalités et intègrent le signal prix en vue de produire les effets attendus.

« Il s’agira de corriger les comportements préjudiciables à la société (lorsque la taxe est forte et ciblée) et financer les recherches dans le domaine de l’environnement, les opérations d’assainissement, la prévention, la lutte contre la pollution, réhabilitation, restauration des paysages pollués ou dégradés et à la promotion de l’efficacité du bas-carbone (lorsque la taxe est prévisible et durable) », a-t-il insinué.

Jean-Louis Koyagialo pense que si le gouvernement s’en tient au deuxième choix, il sera donc important de tenir compte de l’ensemble des effets macroéconomiques dans la mesure où la fiscalité environnementale vise à modifier les choix des acteurs économiques, ce qui influe à la fois sur les émissions de gaz à effet de serre et sur les grands agrégats macroéconomiques comme le PIB, l’emploi ou l’investissement.

« D’où, la mise en place d’un comité tri-sectoriel, Environnement, Economie et Finance pour que l’économie verte s’impose. Au demeurant, j’invite et encourage les scientifiques et experts d’emboiter le pas pour accompagner la Vice-Premier Ministre dans ses lourdes charges », a-t-il conclu.

Alfredo Prince NTUMBA

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