La République démocratique du Congo taille sa politique forestière axée sur la réduction de la pauvreté des communautés et la gestion durable des ressources forestières. Durant deux jours à Kinshasa, les parties prenantes ont échangé sur plusieurs points liés à cet instrument devant définir la vision claire du gouvernement de la RDC sur ses forêts.
« Avec une bonne gouvernance et une politique de gestion durable, les forets peuvent contribuer au décollage économique de la RDC », a indiqué le secrétaire général à l’EDD, Benjamin Toirambe.
Bien que les grandes articulations de cette politique forestière restent encore secrètes, cependant se pencher à résoudre plusieurs problématiques notamment la surexploitation forestière, l’usage abusif de l’énergie non renouvelable, l’exploitation illicite des forets, le manque de contrôle du secteur, l’agriculture itinérante sur brûlis, le manque d’alternatif au bois ainsi que le manque d’encadrement des communautés sur l’utilisation des ressources forestières. Ces points constituent un blocage à la bonne gestion des forêts congolaises, et doivent être au cœur de la politique forestière qui selon les organisateurs, pourrait être promulgué d’ici la fin de l’année.
« Le document bien que n’étant pas encore validé se voit être à mesure de répondre aux attentes de nos provinces. Aussitôt validé la balle sera dans notre camp, nous seront donc invités à jouer un grand rôle »,s’est réjoui Alain Katenga, ministre provincial de l’Environnement du Lualaba.
Pour maximiser ses changes, la RDC devrait également mener des études pour identifier les crédits carbones des tourbières, ont suggéré les participants.
« Nous avons fait un premier pas important. Sachons qu’il nous reste encore une longue route à faire. Je veux qu’avant la fin de cette année, que notre pays dispose d’une politique forestière nationale. Après cette activité, nous ferons la feuille de route, la rédaction proprement dites de la politique forestière, la validation du projet en provinces, validation au niveau du gouvernement central, et afin je serai chargé d’amener cette politique en conseil des ministres pour sa validation », a renseigné le Ministre Claude Nyamugabo.
Ils ont par ailleurs recommandéaussi qu’il soit créé un cadre de concertation entre les provinces, et que le nombre de provinces à visiter dans cadre de la politique soit revue à la hausse. Que les ministères provinciaux continuent à être associés à toutes les étapes du processus.
« L’élaboration de la politique forestière nationale est une affaire de tout le monde. C’est l’affaire du gouvernement central en partenariat avec les provinces. Cette politique sera inclusive parce qu’elle tiendra compte de toutes les parties prenantes », a rassuré le Ministre de l’Environnement et de Développement Durable.
Albert MUANDA