Actividades de Construccion y Servicios (ACS), membre de l’un des deux groupements chargés du développement du méga projet de barrage hydroélectrique Inga III, en République démocratique du Congo a jeté l’éponge. Cette décision intervient alors que les consortiums chinois emmené par Three Georges Corporation et le consortium européen pro Inga emmené par le groupe espagnol de BTP ACS n’arrivent pas à s’accorder sur la constitution d’un consortium commun, exigé par l’exécutif congolais pour mener le projet.
« Ce n’est pas une surprise pour nous ni pour nombre d’acteurs du dossier. C’est une décision stratégique et souveraine d’ACS qui ne considère pas les grands travaux de génie civil comme stratégique en Afrique. Le groupe préfère se concentrer sur d’autres zones géographiques dans le monde », a évoqué une source proche du consortium européen, cité par www.jeuneafrique.com
En juin 2017, Kinshasa avait demandé aux deux consortiums de former un groupement unique, un accord qui serait relatif aux activités permettant aux développeurs de lever des fonds pour la prise en charge des études relatives à cet important projet une fois pour toute.
Contacté à Madrid par Jeune Afrique, le groupe espagnol de florentino Perez, chargé à conduire la branche européenne du consortium commun via sa filiale Cobra confirme sa sortie du projet Inga III, sans toutefois vouloir développer les raisons de son retrait.
La bête noire des inquiétudes du projet
La révélation de cette impasse émane des auteurs d’un rapport publié le 28 octobre par l’ONG Resource Maters et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) qui avaient jadis mis de tensions entre les deux groupements, en exprimant des préoccupations concernant la transparence, la gestion et l’information publique relayant ainsi les craintes d’organisations de la société civile congolaise.
Le barrage Inga III, estimé à 14 milliards de dollars soit 12,6 milliards d’euros sera doté d’une capacité de 11 000 mégawatts. Il fera partie d’une série de barrages destinés à exploiter jusqu’à 40 000 MW d’électricité d’une partie du fleuve Congo. S’il aboutit à sa fin, Inga III deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique subsaharienne.
Albert MUANDA