Plus d’une centaine des jeunes venus de tous les quatre coins de Kinshasa ont répondu présents à la marche « Climat », organisée par Greenpeace Afrique à Kinshasa, ce vendredi 29 novembre. Cette marche qui a commencé à la Paroisse Notre Dame de Fatima a eu pour point de chute la primature, où un mémo devait être déposé.
Avec comme message essentiel, « les forêts du bassin du Congo et ses tourbières sont vitales pour la survie des peuples des forets et la stabilité du climat, protégeons les », cette marche a été initiée en prélude de la COP25.
Arpentant le boulevard du 30 juin, les marcheurs ont haussé le ton pour décrier toute tentative d’exploitation du pétrole dans les plus vieux parcs d’Afrique, à savoir les Virunga et la Salonga.
« Les organisations de la société civile environnementales prient au premier ministre de préserver l’intégralité physique du complexe de tourbières du bassin du Congo, et les écosystèmes environnant y compris les parcs nationaux de la Salonga, et des Virunga », a déclaré Irène Wabiwa, chargée de campagne forêts à Greenpeace Afrique.
Selon cette organisation non gouvernementale, l’Etat congolais doit faire respecter le droit des communautés locales, des peuples autochtones vivants dans les tourbières et au tour desdits parcs. L’Etat devra tout de même interdire toute activité extractive dans les tourbières de la cuvette centrale.
« Le gouvernement doit instruire le ministre en charge de l’Environnement et de Développement durable à procéder à l’annulation de tous les contrats des concessions industrielles attribuées en toute illégalité et en violation du moratoire, et à établir un dialogue permanent avec la société civile environnementale et les autres parties prenantes sur l’ensemble des questions de gestion durable des forêts », a-t-elle insisté.
Greenpeace dans son memo demande au Premier ministre d’entamer, au nom de l’Etat, des poursuites judiciaires en vue d’établir les responsabilités et de sanctions envers tous les officiels, personnels et entreprises qui se sont illustrés à violer les lois de la République dans le secteur des forêts, afin de lancer un signal fort de la lutte contre la corruption et l’impunité.
Le Parc National de la Salonga abrite à elle seule près de 40% de la population mondiale de bonobos, tandis que les Virunga constituent un habitat naturel et vital pour de nombreuses espèces protégées, notamment les hippopotames, les éléphants et certains des derniers gorilles de montagne du monde. Les menaces et pressions exercées sur ces lieux constituent un danger.
«Si l’on veut réduire la température à 1.5 degré fixé par l’accord de Paris, il est important que des actions et mesures importantes et courageuses soient maintenant prises. Sinon, le pays perdra ses forêts et l’avenir de la planète sera compromis », a indiqué Serge Sabin Ngwato, cadre à Grrenpeace Afrique.
Greenpeace n’entend pas s’arrêter là. Elle envisage d’autres actions pour faire entendre sa voix en faveur de la forêt du bassin du Congo de ses peuples. Notons par ailleurs que le memo adressé à Ilunga Ilunkamba a été déposé auprès de ses services.
Albert MUANDA