Quelques dizaines des concessions dites de conservation pourraient être récupérées par l’Etat congolais dans les tous prochains jours. Comme il en avait été pour les titres des concessions forestières d’exploitation industrielle non mises en valeur, il en sera de même pour celles-ci. Dans une interview exclusive accordée à Environews RDC, le directeur général en charge des forêts au Ministère de l’Environnement et Développement durable de la RDC, José Ilanga, a annoncé pour bientôt, le début sur toute l’étendue de la République, du contrôle des concessions de conservation non mises en valeur.
« Il y’a des gens qui, pour ne pas perdre leurs concessions forestières, ils sollicitent de l’autorité politique, l’obtention d’une concession de conservation en attendant des jours meilleurs. Beaucoup ont pris des concessions de conservation, mais ils ne les mettent pas en valeur. Nous allons assainir ce secteur, les concessions qui ne sont pas viables l’Etat va les récupérer », a-t-il informé.
Reconnaissant tout de même les difficultés pour les services étatiques de réaliser cette mission de recensement et de contrôle de viabilité, José Ilanga y croit. « On trouvera bien de moyens pour le faire. On doit assainir », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin que nos ressources forestières soient valorisées pour l’intérêt de tout le monde. C’est pour cela que nous tendons vers l’organisation des Etats généraux des forêts, et le ministre de l’Environnement venait d’en parler avec l’AFD (Agence Française de Développement) ».
Selon Monsieur Ilanga, le moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions forestières destinées à l’exploitation industrielle a été initié par le simple fait qu’il y’avaient des personnes physiques et morales qui détenaient de millions d’hectares des forêts non mises en valeur depuis plusieurs années. Pour assainir le secteur, l’Etat congolais avait pris la décision de récupérer toutes les concessions qui n’ont pas été viables.
« Il est temps pour nous de savoir quelle est la superficie réelle des concessions des forêts de production permanente, des concessions de conservation et des forêts protégées », a t-il conclu.
Alfred NTUMBA