Organisation internationale œuvrant dans le secteur de l’environnement, World Ressources Institute ( WRI), est aussi un partenaire clé dans l’initiative AFR 100 qui consiste à restaurer 100 millions d’hectares des terres dégradées en Afrique d’ici à 2030. Fortement représenté à la 4 ème réunion annuelle de l’initiative AFR 100 qui se tient à ACCRA, WRI voit en ces assises, une opportunité favorable qui aidera les pays qui ont souscrit à cette initiative, de passer à la phase la plus importante du processus de restauration.
« Cette 4 ème réunion annuelle est sensée être la voie qui permet de quitter les engagements pour passer à la mise en œuvre. Beaucoup de pays ont pendant ces quatre années proposé des engagements, là je pense qu’on s’est tous entendu qu’il est grand temps de passer à l’action et commencer à restaurer des terres, à sensibiliser les populations et agrandir notre réseau d’activistes de la restauration », a expliqué Salima Mahamoudou, chargée de projet restauration à WRI.
Pour WRI, quatre ans après, le bilan relatif au processus de restauration des terres et forêts en Afrique est satisfaisant. Cette année, il y a eu des rencontres non seulement avec des partenaires techniques et des entités gouvernementales, mais aussi avec la jeunesse et la société civile. Ceci montre que cette initiative de restaurer les terres africaines est une affaire qui intéresse tout le peuple du continent.
La majorité de pays africains étant dépendants de l’agriculture, il est avéré que la femme joue un rôle crucial dans les zones rurales au niveau de la production agricole et même au sein de la famille.
Salima Mahamoudou pense qu’aujourd’hui en promouvant la restauration qui ne vise pas que l’écologie mais également le développement en général, la femme doit être au centre des discussions parce qu’il faut changer de mentalité et lui donner une position spéciale pour qu’elle joue un rôle dans ce processus de restauration en Afrique.
Signalons que WRI accompagne plusieurs pays dans le cadre de l’initiative AFR notamment, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Cameroun, la République Centrafricaine, l’Ethiopie et le Niger. Cette intervention va de la sensibilisation au développement de système de suivi et des stratégies. A ce jour, certains pays ont déjà réussi à restaurer plusieurs hectares et d’autres non, une situation qui ne doit pas selon WRI conduire à une comparaison.
« L’idée n’est pas de comparer les pays, mais plutôt de les mettre à niveau, car pour créer un mouvement, il est important que tout le monde avance selon la cadence qui lui convient », a insisté Salima Mahamoudou.
Depuis Accra, Thierry-Paul KALONJI