Ouvert le 16 octobre dernier à Accra au Ghana, c’est ce 18 octobre que s’est clôturé le sommet Climate chance-Afrique. Une fin des travaux qui est intervenue à la grande satisfaction de tous les participants, car cette rencontre s’est soldée par l’adoption d’une déclaration qui appelle les Etats à créer un environnement favorable à l’action, les institutions bancaires qui faciliterait l’accès des gouvernements locaux et acteurs non –étatiques aux financements. La déclaration d’Acra propose aussi une nouvelle approche de la nécessaire réévaluation des engagements nationaux sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre en partant de la contribution des territoires.
Réunissant près de 2000 participants représentant 25 pays africains et la diversité des acteurs non-étatiques mobilisés contre le changement climatique, le sommet Climate chance-Afrique a également connu la participation de nombreuses personnalités de haut niveau qui n’ont pas hésité de prendre part à cet événement mobilisateur au tour du changement climatique.
En ouvrant le sommet, le président de la République du Ghana Nana Akufo-Addo a mis en avant l’importance de l’action locale sur le climat.
« Les plans d’actions locaux sont essentiels. Agissons pour réduire l’empreinte carbone dans nos villes, et participons tous aux solutions », a-t-il déclaré.
Au cours de ces assises, il a été relevé que l’enjeu principal auquel les gouvernements locaux sont confrontés est celui de l’accès aux financements. Pour pallier à cette situation, les débats et ateliers qui de ce sommet ont bien scruté cette question.
Ce sommet d’Accra devrait permettre aussi aux coalitions qui avaient débuté leurs travaux lors du sommet d’Abidjan en juin 2018, d’affiner leurs feuilles de route. Elles devraient aussi travailler sur des objectifs précis et la façon de renforcer leur animation tout au long de l’année, ou la déclinaison des feuilles de route à l’échelle de pays, avec l’exemple de la feuille de route sur la mobilité en Côte d’ivoire en cours d’élaboration.
Parmi les propositions avancées, il y a notamment la nécessité d’un portail complet et tenu à jour sur les possibilités de financement de l’action climat, la nécessité de coordonner l’ensemble des acteurs travaillant sur les données climat sur le continent africain et la diffusion de celles-ci, et la nécessité de créer un réseau un réseau de collectivités et d’acteurs locaux, spécifique au sujet de l’habitat durable.
Pour leur part, les membres de la coalition Adaptation et eau s’engagent à conduire un travail de recensement et de communication de bonnes pratiques tout au long de l’année 2019 afin de construire un narratif commun en vue du forum mondial de l’eau qui aura lieu à Dakar en 2021.
Thierry-Paul KALONJI