COMIFAC : les 5 priorités du nouveau personnel statutaire

Nommé à Kigali en décembre 2016, par le Président en exercice de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), Vincent Biruta, le nouveau personnel statutaire a axé sa politique sur 5 priorités pour redynamiser les activités de cette institution qui traduit la volonté des chefs d’Etats pour la gestion durable des forêts du Bassin du Congo.

Le Secrétaire Exécutif adjoint de la Comifac, Gervais – Ludovic Itsoua interviewé par les journalistes du RECEIAC à Douala. (Photo – RECEIAC)

Pendant 4 ans, cette équipe extrêmement légère composée d’un Secrétaire Exécutif, d’un Secrétaire Exécutif adjoint – Coordonnateur Technique et d’un Directeur Administratif et financier, aura pour mission d’améliorer l’image et la confiance de la COMIFAC vis-à-vis des pays membres et nouveaux, ainsi que de ses partenaires techniques et financiers.

Ce plan d’action biennal de la nouvelle Administration dirigée par le gabonais, Raymond Ndomba Ngoye, a été présentée à la presse par le Secrétaire Exécutif adjoint de cette institution sous-régional, Gervais-Ludovic Itsoua Madzous, lors de l’atelier de renforcement des capacités des journalistes et communicateurs réunis à Douala (Cameroun), du 05 au 07 avril dernier. « La notion du plan d’action relève de la présidence en exercice de la COMIFAC. Le Secrétariat exécutif en a identifié les priorités. Dans le cadre de notre prise de contacts au Cameroun, nous avons rencontré des autorités qui nous ont affirmé que l’institution là [COMIFAC], n’est plus celle qu’ils ont connue en 1999 lorsqu’il y’a eu la déclaration de Yaoundé. C’est ainsi que nous avons défini les 5 priorités devant nous aider à répondre aux attentes de nos pays », a-t-il informé.

Selon Monsieur Itsoua, la nouvelle équipe a hérité d’une institution disposant d’un personnel démotivé à cause des arriérés de salaires dus au non versement de cotisations des Etats. Le défi était tel qu’il fallait vider ces arriérés. Chose qui a été faite. Il a tout de même précisé que la nouvelle administration fera de son mieux pour initier des projets fédérateurs et ramener les autres pays à se conformer au traité de la COMIFAC. « Nous avons des pays comme l’Angola qui ne fait pas partie de la COMIFAC. Nous estimons qu’il doit revenir à la case. Le Sao Tomé et Principe bénéficie du bienfait de la COMIFAC, cependant, il n’a jamais signé le traité. Il y’a un travail de lobby politique qui doit être mené à l’endroit de ces pays pour qu’ils signent le traité ».

L’Administration Ndomba entend créer des conditions de remise en confiance des partenaires techniques et financiers ainsi que des pays membres. Ce mécanisme sera basé essentiellement sur la redevabilité et la transparence. « Il est important de savoir que souvent lorsqu’un partenaire vient, il vient avec son agenda. Nous estimons que nous devons être plus responsables et nous devons travailler dans un contexte gagnant-gagnant. Car ce n’est pas normal qu’un partenaire vienne écraser ou construire des immeubles sur le dos de la COMIFAC », a martelé le Secrétaire Exécutif adjoint.

Les 5 axes prioritaires de la nouvelle équipe de la COMIFAC

1. L’amélioration de l’image et de la confiance de la COMIFAC vis-à-vis des pays membres et nouveaux et des partenaires techniques et financiers ;
2. L’amélioration des relations fonctionnelles entre le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC et le Secrétariat Général de la CEEAC ;
3. La mobilisation des financements pour la mise en œuvre du Plan de convergence 2 en vue de répondre au besoin des Pays et du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC, pour la mise en œuvre des engagements internationaux ;
4. La redynamisation des Foras Nationaux et le Forum sous-régional d’appui au Secrétariat Exécutif de la COMIFAC ;
5. L’appropriation des outils : Plan d’opérations du Plan de convergence (POPC), Plate-forme électronique Suivi convergence, Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC), Atlas régional sur l’utilisation des terres, etc.

Pour cette jeune équipe, l’heure n’est pas aux discours nourris d’espoir mais plutôt aux actions. Après une série d’activités organisées à Kigali au mois de mars dernier pour renforcer les capacités de 40 points focaux, représentant des Autorités Nationales Désignées du Fonds Vert pour le Climat des pays de l’Afrique Centrale et les Entités Nationales Désignées au CTCN, sur les finances climatiques, le Secrétariat exécutif de la COMIFAC attend d’une étude en cours, des propositions concrètes sur la manière de financer durablement cette institution afin de lui doter des moyens de sa politique.
Prince Alfred NTUMBA

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