Lors de son discours tenu le 26 septembre dernier à la 74è assemblée générale des Nations-Unies à New-York, le président Félix Tshisekedi y a montré clairement son inquiétude.
” Il est incompréhensible que les forêts du Bassin du Congo, qui sont les mieux conservées au monde,ne captent que 1% des financements disponibles“, s’est ainsi exprimé le chef de l’État congolais du haut de la tribune des Nations-Unies.
Les propos du chef de l’État congolais n’ont pas laissé indifférents plusieurs analystes environnementalistes. C’est le cas de Théophile Bokuma, expert en environnement et développement durable qui estime que l’inquiétude du président Félix Tshisekedi est très fondée et elle trouve et vaut son pesant d’or.
Ce chevronné du terrain trouve aussi mal pour la République Démocratique du Congo avec ses ¾ des forêts après l’Amazonie puisse avoir seulement le 1% des financements; pour lui, avec le taux d’un tel pourcentage c’est même très impossible de résoudre les problèmes des communautés locales avec tous les enjeux liés aux changements climatiques.
Théo Bokuma pense que si la RDC n’a pas obtenu des grands financements en faveur de ses forêts depuis tout ce temps, cela s’explique par le fait que les autorités du régime sortant n’ont pas été fortes dans le lobbying et plaidoyers pour attirer des financements. Il estime par ailleurs qu’avec les plaidoyers et le leadership du chef de l’État congolais, le pays finira par augmenter les financements qui pourraient dépasser le 1℅.
Si le chef de l’État promet de faire reculer très significativement son pays de la consommation du bois de chauffage dans dix(10) ans dans les zones urbaines, périurbaines et rurales, l’expert environnementaliste trouve que le président Félix Tshisekedi a des préalables à remplir pour y arriver.
C’est notamment, la mise en place des énergies renouvelables ou l’utilisation des panneaux solaires, réchauds à Gaz, le recours aux foyers améliorés, etc. “Tant que ces préalables ces préalables ne seront pas mis en place, il sera très difficile que les ambitions du chef de l’État soient une réalité“, a fait savoir l’expert.
Il sied de souligner qu’au regard de la croissante pauvreté au pays de Tshisekedi, la commercialisation de charbon de bois constitue une source de revenu sûre dans plusieurs ménages en RDC.
C’est ainsi que M.Théophile Bokuma demande au président de la République de tenir non pas seulement les discours diplomatiques mais également d’avoir un oeil regardant sur les aspects techniques sans lesquels rien ne peut apporter les fruits positifs.
Demester Maloba
Un commentaire sur “Haut Katanga : Théophile Bokuma invite le chef de l’État à se faire entouré des ” vrais experts” de l’environnement”
L’inquiétude du président de la République est fondée et vaut son pesant d’or, mais le pays doit s’organiser sur tous le plan pour être à mesure des gérer les financements sollicités.
C’est maintenant que le pays se mette à élaborer un plan national d’adaptation au changement climatique et actualisé certains outils juridiques ou cadre réglementaire. Le ministère de l’environnement et développement durable que dirige son excellence Nyamugobo doit nécessairement tenir compte de tous éléments visant à gagner les financements proportionnés à la valeur des forêts du bassin du Congo.
Il faut signaler aussi à ce qu’il y ait amélioration et transparence dans la gestion forestière dans notre pays. Pour y arriver, ce là nécessite l’intégration ou renforcement de capacité des acteurs impliqués et à tous les échelons. Donc, je pense que le président de la République a le devoir de s’impliquer au niveau du dispositif technique afin d’aider le pays à bénéficier de ses avantages.