Opportunités :ERAIFT recrute Un(e) expert(e) national(e) pour la coordination d’enquêtes sur la filière bois-énergie de Lubumbashi (RDC)

Date de publication : 02.10.19

Présentation du Programme de consommation durable et substitution partielle au bois-énergie du Fonds National REDD+ de la RDC

La RDC présente une grande dépendance à la biomasse comme énergie de cuisson (plus de 93% du bilan énergétique du pays en 2015), et peu d’attention a été accordée à diversifier le pool d’énergies de cuisson.

Pourtant la forte croissance démographique en RDC (3,1 % /’an[1]), conjuguée à un mouvement d’urbanisation intense[2], a fortement augmenté la pression sur la ressource en bois. Dépassant largement les capacités de régénération des forêts en périphérie des grands centres urbains, cette pression, qui accompagne souvent l’agriculture sur brûlis, est à l’origine de grandes couronnes de déforestation.

La filière bois-énergie représente une source importante de revenus et d’emplois en milieu rural comme urbain[3], y compris chez les jeunes et les femmes. La filière bois-énergie est très majoritairement informelle et largement décentralisée, avec une structuration « efficace » mais qui échappe presque entièrement aux contrôles des autorités publiques (statistiques, règlementation, politique).

En RDC, comme dans la plupart des pays en développement, la majorité de la population utilise un mix énergétique pour la cuisson (charbon, électricité, GPL, kérosène, etc.), en fonction des divers combustibles disponibles, des périodes de disponibilités, de leur prix mais aussi du pouvoir d’achat. L’électricité représente souvent la deuxième source d’énergie de cuisson en milieu urbain (12% à Kinshasa). Le GPL représentait en 2015 moins de 3% de la demande en énergie de cuisson des ménages, seulement en zone urbaine.

Les modes de consommation du bois-énergie sont peu efficients. En effet, si une offre en foyers améliorés existe, leur qualité est généralement faible et cette dernière est limitée et ne concerne qu’une fraction infime de la population. Malgré l’émergence de combustibles alternatifs (le GPL notamment), dans le futur, le bois-énergie gardera une place importante. Il convient donc de fournir des efforts importants à la production et la dissémination de foyers améliorés performants, à un prix abordable, dans les principaux centres urbains du pays.

Le programme de consommation durable et substitution partielle au bois énergie, focalisé sur la réduction de la demande en bois-énergie, sera mis en œuvre au travers de deux grandes composantes :

  • Le gouvernement de la RDC et les consommateurs comprennent l’importance des combustibles propres et foyers améliorés, et disposent des compétences et connaissances nécessaires pour créer un environnement favorable au développement du marché de ces produits ;
  • Le marché local de la cuisson propre (énergies et foyers améliorés) est développé de manière viable et commerciale au travers d’un programme d’incubation.

Dans le cadre de la composante 1, des études sur les filières bois-énergie sont à réaliser en partenariat avec le Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD).

Ce travail sera décliné en différente phase d’une durée d’environ un trimestre à laquelle correspondront des objectifs et des livrables définis précisément.

  1. Phase 1 : Pratiques de consommation et demande potentielle de changement(baseline).
  2. Phase 2 : Filières et marché de l’énergie de cuisson (bois de feu, charbon de bois, GPL, électricité).
  3. Phase 3 : Quantification des flux d’approvisionnement.

Le présent appel à candidature correspond à la conduite de la phase 1 de ce projet correspondant à la réalisation des études base line dans la ville de Lubumbashi. D’autres appels à candidature seront proposés par la suite sur les autres phases du projet.

Travail à réaliser

La mission consistera à coordonner et superviser la conduite de l’étude base line sur la filière bois-énergie de la ville de Lubumbashi.

Cette étude consiste à :

Analyse des pratiques de consommation et demande potentielle de changement(baseline). Cette analyse vise à estimer les pratiques saillantes des consommateurs, leurs demandes potentielles, et les facteurs économiques, socio-culturels et techniques de leurs décisions de changement de pratiques. Cette analyse est réalisée en début et fin de programme. Elle s’appuie sur des enquêtes auprès d’un échantillon stratifié de ménages et d’artisans (250 enquêtes pour Lubumbashi).

Lors du recrutement du consultant, des TDRs plus détaillés seront fournis sur le travail à conduire dans le cadre de cette étude. Le travail est estimé à 25 jours ouvrés de consultance.

Fonction et responsabilités du consultant

Le (la)expert(e) national(e) pour la conduite d’enquêtes sur les filières bois-énergie dépendra hiérarchiquement du CIRAD en charge de la conduite des enquêtes.

Il (elle) est responsable du suivi et du bon développement de l’ensemble de l’activité.

A ce titre, il (elle) sera responsable de :

  1. Assurer les relations avec les différents partenaires du programme ;
  2. Coordonner la planification de l’enquête pour la collecte des données sur la filière bois-énergie ;
  • Coordonner les enquêteurs et les encodeurs en charge de la collecte et de l’encodage des données ;
  1. Analyser les données collectées en partenariat avec l’équipe du CIRAD ;
  2. Produire les différents livrables prévus dans le cadre du contrat ;
  3. Faire un point régulier de l’avancement des activités auprès du CIRAD ;

Compétences requises

– Ingénieur ou docteur en foresterie

– Expériences professionnelles dans le domaine du bois énergie

– Expériences avérées dans la conduite d’enquêtes

– Expériences avérées dans le management d’équipe

– Compétences en gestion de projet

– Compétences en gestion budgétaire

– Rigueur et capacité d’initiatives, sens relationnel en interne et en externe, goût du travail en équipe, adaptabilité aux environnements de travail différents

– Capacité d’analyse et rédactionnelle

– Disponibilité pour des déplacements sur le terrain

– Langues : Français et connaissance en Swahili

Conditions salariales

Les conditions du poste sont :

– Un contrat d’expertise court terme sur la durée de mise en œuvre de l’activité ;

– Une rémunération en fonction du niveau d’expérience ;

– La mise à disposition d’un ordinateur portable pour la durée de l’étude. La prise en charge de tous les frais lors de déplacements professionnels, sur des bases qui seront précisées. L’expert (e) sera en charge de souscrire une assurance dans le cadre de ses activités professionnelles, couvrant sa responsabilité civile, accidents et décès.

Dates de réception des candidatures et pièces à fournir

Merci d’envoyer une lettre de motivation, un CV, le lieu d’habitation actuel et la rémunération attendue (par jour d’expertise) à l’adresse mail suivante : emilien.dubiez@cirad.fr

Réception des candidatures pour le 30 octobre 2019 au plus tard.

Prise de poste dernier trimestre 2019

Date de publication : 02.10.19

[1]Avec un taux de croissance annuel moyen de 3,1%, alimenté par un taux de fécondité de 6,30, la population congolaise pourrait doubler dans les 25 prochaines années, passant de 77,3 millions à près de 132 millions

[2]Plus de 40% de la population congolaise vit dans les villes et ce nombre pourrait atteindre 60% dans les 20 prochaines années.

[3]>1 million de personnes (SNV, 2012)

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