En séjour de travail à New York, en marge du Sommet de l’action pour le climat, le ministre congolais de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo a insisté sur la nécessité de réduire la pauvreté des communautés pour lutter efficacement contre la déforestation en RDC. Il a fait cette déclaration ce dimanche 22 septembre, lors du side event, « changement climatique et lutte contre la pauvreté : solution des leaders africains ».
« En RDC même si on parle de l’agriculture et de l’Energie comme les moteurs directs de la déforestation, la vraie cause profonde reste la pauvreté, avec 60% de la population qui vit sous le seuil de la pauvreté et recherche des moyens de survie », a-t-il indiqué.
Devant plusieurs leaders africains et autres bailleurs des fonds, Claude Nyamugabo a insisté sur le changement de paradigme dans la lutte contre la déforestation en Afrique de manière générale et en RDC en particulier. « Réduire la déforestation ne veut pas dire uniquement travailler sur la forêt et dans la forêt mais aussi et surtout sur les moteurs économiques et sociaux qui causent la déforestation », a-t-il insisté.
Le ministre congolais de l’Environnement a aussi informé qu’avec la préparation du niveau de référence par son Ministère, il faut revoir et accélérer l’approche si l’on veut réaliser l’objectif de 63% de couvert forestier.
Cette approche devra se baser sur la consolidation de la conservation dans les parcs nationaux et en dehors, la continuité de lutte contre les moteurs de la déforestation par la mise en place d’un cadre normatif et des investissements suffisamment incitatifs pour changer les pratiques, et enfin le renforcement des zones frontières par des efforts de régénération pour réduire la vulnérabilité aux feux.
« Nous souhaitons rester ambitieux pour le bien de tous, touten garantissant la prospérité pour nos populations, c’est pour cela que nous attendons des partenariats solidaires, qui reconnaissent le besoin de coupler la croissance avec la lutte contre le changement climatique et qui nous appuient dans ce sens d’une approche vertueuse », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le Ministère de l’Environnement et Développement durable, envisage intégrer les nouvelles dynamiques, notamment la gestion de la tourbière et de ses zones tampons de sorte à intégrer son hydrologie dans les choix d’usage des territoires.
Alfred NTUMBA