Les organisations de la société civiles environnementales réunies en atelier multisectoriel ont procédé à la validation de leur note de position sur la réforme de l’aménagement du territoire en république démocratique du Congo. Ce document produit permettra à l’aboutissement d’un plaidoyer pour la reconnaissance de la place et des droits des communautés locales, des peuples autochtones pygmées, des femmes et des jeunes dans ce processus d’affectation des terres et des espaces.
Ce cadre d’échange a permis aux participants qui jadis n’avaient pas été associés dans ce processus en cours, de proposer une loi cadre, un schéma national d’aménagement, les plans d’aménagement locaux et provinciaux. Des contributions jugées indispensables avant la mise en forme officielle des outils, de la loi et de la politique nationale portant sur l’aménagement du territoire par le gouvernement de la RDC.
« Les travaux de cet atelier constituent le résultat final du projet d’analyse sur le secteur de l’aménagement initié par le Centre des Technologies Innovatrices et de Développement Durable. Ce projet avait procédé par faire une analyse sur le secteur d’aménagement de la RDC et là nous sommes arrivés à proposer une note de position dans laquelle toutes les recommandations reformulées ont été appropriées tout au long du projet auprès des acteurs de la société civile et aux différents ministères ayant trait avec l’aménagement du territoire », a rapporté Trésor Monzombo, directeur exécutif de ce centre.
Les recommandations reformulées durant ces deux jours serviront de bouclier aux droits de jouissance et de gestion des propriétés des communautés locales, et des peuples autochtones pygmées souvent victimes de la marginalisation dans ce secteur, au profil des actions menées par des industrielles et le secteur privés.
Selon Kapupu Diwa, président national des peuples autochtones pygmées de la RDC, il est temps à travers cette réforme d’essuyer les larmes des peuples autochtones qui se sont fait expulsés de leur milieu de vie.
« Le gouvernement doit tenir compte des recommandations que nous avons reformulées pour que celles-ci apparaissent dans la première politique et loi sur l’aménagement du pays. Les mesures y figurants permettront à lever les conflits qui font range dans les airs protégées de Kahuzi Biega au sud Kivu. C’est le moment de tirer au claire cette question parce que dès le départ les communautés locales et autochtones n’avaient été consultées avant de se faire expulsés de leur domaine ancestral sous prétexte d’appartenir aux patrimoines mondiaux», a-t-il martelé.
Notons par ailleurs que cette atelier à été rendu possible grâce au financement de RRI. Les acteurs de la société civile environnementale se disent prêts à accompagner le Ministère de l’Aménagement du Territoire dans cette lourde tâche à travers une plaidoirie dans laquelle ces organisations se sentiront plus utiles de voir être appliqués les recommandations pertinentes formulées au cours de cet atelier.
Albert MUANDA