Les chiffres publiés par l’OMS font état de lieu de 364.808 cas enregistrés partant du 1er janvier au 31 juillet 2019, contre 129.239 l’an dernier. Soit trois fois plus de cas de rougeole dans le monde que l’an passé à la même période. Selon l’OMS, Les plus grands nombres de cas ont été enregistrés en République démocratique du Congo, à Madagascar et en Ukraine.

« Mais cela n’est pas fini d’autres flambées majeures sont en cours en Angola, au Cameroun, au Tchad, au Kazakhstan, au Nigeria, aux Philippines, au Soudan du Sud, au Soudan et en Thaïlande mais pour prévenir ces flambées, il faudrait que le monde atteigne un système immunitaire de 95 % », a révélé l’OMS.

Selon les épidémiologistes, les épidémies de rougeole les plus importantes surviennent dans des pays où la couverture vaccinale contre la rougeole est faible.

« Dans la région européenne, les chiffres ont doublé avec près de 90.000 cas signalés cette année. Ce chiffre dépasse largement celui enregistré pour l’ensemble de l’année 2018 (84.462). Dans les autres régions, l’OMS a enregistré une explosion des cas en Afrique, presque multipliés par 10, une augmentation de 230 % dans le Pacifique occidental et de 50 % en Méditerranée orientale. L’Asie du Sud-Est et la région des Amériques dans son ensemble ont chacune enregistré une diminution de 15 % des cas », ont-ils rapportés.

En 2017, 110.000 décès dus à la rougeole ont malheureusement été enregistrés. Cette année les experts appellent les Etats du monde à intensifier des campagnes de vaccination pour la réticence contre le virus des complications liées à la perte de la vue et à la pneumonie ou à l’encéphalite.

L’agence spécialisée de l’ONU recommande aux voyageurs de se faire vacciner au moins 15 jours avant le départ. L’OMS estime que moins d’un cas sur dix est signalé dans le monde, ce qui signifie que l’ampleur de l’épidémie est bien plus importante que les statistiques officielles. Raison pour laquelle il doit être obligatoire pour toute personne.

Albert MUANDA