C’est sur base des conclusions de l’enquête ouverte et élargie par le Fonds mondial pour la Nature (WWF) et l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), que les six cas avérés de violences commises par les écogardes sur les communautés riveraines du Parc national de la Salonga, ont été renvoyés à l’auditeur militaire. Cette information a été livrée par le WWF dans un communiqué publié récemment à ce sujet.
Cette décision fait suite aux accusations de Rainforest Foundation (RFUK) sur six crimes violents, recensés dans cette aire protégée du nord-ouest de la République démocratique du Congo.
Selon ce communiqué, les éco-gardes soupçonnés d’être impliqués dans les incidents décriés ont été suspendus en attendant qu’une nouvelle enquête soit menée au cours de ce mois d’aout pour approfondir ces allégations de RFUK.
Cette enquête qui s’est achevée en février 2019, a donné lieu à une investigation indépendante menée par un comité dirigé par l’ancienne haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, pour connaitre à fond les allégations concernant les violations des droits de l’homme dans les zones de travail de WWF.
A en croire ce communiqué, « le rapport de cet examen n’a pas été rendu public afin de protéger la santé et la sécurité des victimes ainsi que leurs communautés ». Par ailleurs, WWF a également plaidé avec la plus grande fermeté auprès des autorités congolaises de la RDC pour l’avancement du processus judiciaire et traduire tous les responsables présumés en justice, précise ce communiqué.
Notons que lors d’une réunion tenue à Kinshasa en mai 2019 entre les directeurs généraux du WWF international, de l’ICCN et du ministre intérimaire de l’Environnement et du développement Durable de la RDC, il avait été convenu la mise en œuvre d’un nouveau code de conduite à signer par tous les employés du pays, un plan pour améliorer et développer le mécanisme de traitement des plaintes à la Salonga en 2019, la fin immédiate des patrouilles conjointes entre les écogardes et unités militaires et enfin la poursuite des efforts pour aider à la mise en place d’entreprises forestières communautaires.
Charlie LUTEZA