Des acteurs de conservation de la République démocratique du Congo ont été formés sur le processus de catégorisations des aires protégées selon les critères établis par l’UICN, et sur l’inscription des aires protégées sur la liste verte de cette institution mondiale de conservation. Organisée par l’ICCN en collaboration avec WWF et l’UICN, l’idée pour cette formation était non seulement d’initier ces conservateurs au processus de catégorisation, mais aussi de les aider à parler le même langage avec leurs collègues des autres pays, s’agissant des critères de catégorisation des aires protégées ainsi que de leur inscription sur la liste verte de l’UICN.
« La première étape de la catégorisation consiste à voir si le site auquel on s’intéresse répond à la définition des aires protégées de l’UICN, et ensuite on regarde quelle est la catégorie de gestion qui y correspond. Plus le réseau est diversifié en terme de gestion, plus il est fort », a expliqué Béatrice Chataigner, travailleuse de l’UICN/PAPACO.
Au cours de cette formation, les participants ont avant tout appris que le processus de catégorisation de l’UICN ne s’applique qu’aux sites qui répondent à la définition de l’aire protégée telle qu’établie par l’UICN.
En effet, sur les six catégories établies par l’UICN, les catégories I, II, III et VI s’appliquent aux aires naturelles ou en grande partie naturelles, alors que les catégories IV et V s’appliquent aux aires pouvant être modifiées. Toutefois, pour toutes les catégories, l’intervention humaine ne doit atteindre des niveaux élevés en aucun moment.
Cette session de formation était importante dans la mesure où elle a permis aux conservateurs d’acquérir des connaissances adéquates sur la gestion et la catégorisation des aires protégées en RDC, pays qui dénombre plus de soixante aires protégées et huit parcs nationaux.
« Cet atelier m’a aidé d’approfondir ma connaissance sur tout ce qui tient à la catégorisation des aires protégées. Le parc de Salonga étant sur la liste des sites en péril, je suis certain que grâce aux connaissances que nous avons engrangées ici, nous sommes suffisamment outillés pour le faire sortir de cette liste, et l’inscrire sur la liste verte de l’UICN », a déclaré Arsène Yanamawu chargé de suivi et évaluation du programme Salonga.
Pour sa part, Charli Fulano chargé de suivi évaluation à l’ICCN pense que, « les participants à cette formation possèdent à présent des éléments importants pouvant les aider à analyser et catégoriser une aire protégée, mais aussi à travailler sur l’inscription d’un site à la liste verte de l’UICN ».
Pour rappel, la liste verte des aires protégées de l’UICN est un nouveau système de certification de la qualité de gestion et de gouvernance des aires protégées qui promeut une approche positive de la conservation et vise à reconnaître, encourager et valoriser les succès obtenus par les gestionnaires d’aires protégées. Elle comprend quatre composantes clés à savoir, le standard, l’accréditation, la candidature et la valorisation.
Signalons qu’après ces assises, la prochaine étape au tant pour le processus de catégorisation que pour la liste verte est de laisser les parties prenantes à prendre de décider sur les meilleures options qui leur permettront d’avancer et mettre en œuvre ces processus.
Thierry-Paul KALONJI
Un commentaire sur “RDC : Des acteurs de la conservation formés sur le processus de catégorisations des aires protégées”
La Réserve Communautaire des Bonobos d’Iyondji et la Réserve Naturelle des Bonobos de Kokolopori s’active pour s’inscrire elle aussi sur la liste verte de l’UICN. Pari.