Confiserie, biscuits, gâteaux, crèmes glacées, boissons gazeuses, jus, sucrés , produits laitiers et d’autres produits alimentaires présents dans les supermarchés et Fast-foods, sont les quelques aliments ultra-transformés qui nous accompagnent au quotidien. Cependant, la consommation de ces produits constitue à ce jour un sérieux problème de santé publique dans le monde. Prisés par plusieurs personnes de par leurs présentations et leurs goûts, les aliments ultra-transformés sont pointés du doigt par plusieurs spécialistes de la santé qui les accusent d’être à l’origine des plusieurs maladies silencieuses mais graves du fait que celles-ci sont diagnostiquées à un stade déjà avancé.
Pour subsister, l’homme consomme plusieurs aliments allant des aliments non transformés (comme des fruits) aux aliments ultra-transformés en passant par des aliments peu transformés (comme poissons fumés, poissons salés ou fromage). De ces différents types d’aliments, les ultra-transformés sont ceux qui suscitent plus d’inquiétudes quant à leur valeur nutritive.
Selon plusieurs études, plus de 50% de notre apport calorifique provient des aliments ultra-transformés. Malheureusement, en dehors de l’énergie et de la graisse qu’ils renferment, ces aliments n’ont aucune valeur nutritive susceptible de protéger l’organisme contre certaines pathologies.
« Les aliments ultra-transformés sont des produits alimentaires qui passent par plusieurs étapes au cours de leur préparation, et qui recourt à plusieurs ingrédients industriels comme des huiles hydrogenéisées, de malt dextrines, des édulcorants et autres agents cosmétiques et économiques », explique Patricia Mambina nutritionniste au centre médical Diamant. « Ces ingrédients sont ajoutés non seulement pour prolonger la durée de vie des aliments mais aussi et surtout pour rendre les aliments plus goutteux et attractifs ».
Pour cette spécialiste en nutrition, la consommation excessive de ces aliments ultra-transformés est à la base de plusieurs pathologies, une situation qui semble passer sous silence à cause de l’absence d’information disponible à ce sujet.
« L’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, le cancer des seins, de la prostate, de l’estomac, de l’œsophage, et des troubles de fonctionnement digestif, telles sont les quelques pathologies consécutives à la consommation de ces aliments. Le gros souci est que certaines de ces pathologies sont diagnostiquées même chez les enfants», a-t-elle renseigné.
Bien que ces aliments soient souvent présents dans les supermarchés, il est évident de préciser que tout ce qui est emballé et attrayant n’est pas nécessairement aliments ultra-transformé. Pour le reconnaître, il suffit de lire les informations contenues sur l’emballage concernant les ingrédients utilisés pour la préparation de ces aliments.
A en croire cette spécialiste, lorsqu’un aliment contient plus de cinq ingrédients, il est fort possible qu’il soit ultra-transformé. En lisant la notice, si en dehors des acides gras, du sucre l’on retrouve des huiles hydrogénéisées, de malt dextrines, de la graisse et autres ingrédients industriels, il s’agit bien d’un aliment ultra-transformé.
Pour enrayer les effets néfastes dus à la consommation de ces aliments, les nutritionnistes plaident pour une promotion des produits locaux et la sensibilisation de la population sur les valeurs nutritives que renferment les aliments non et peu transformés.
Les parents sont appelés à préparer eux-mêmes les aliments pour leurs enfants afin de leur assurer une bonne croissance. Car, une consommation excessive des aliments ultra-transformés peut influer négativement sur le quotient intellectuel des enfants, et aller jusqu’à la malnutrition sous forme des carences en certaine vitamines et certains minéraux.
Thierry-Paul KALONJI