Conservation : les végétations métallifères de la RDC au cœur de discussions à Kinshasa

Souvent méconnues du grand public, les végétations métallifères de la République démocratique du Congo ont fait lobjet d’une table ronde. Organisée à Kinshasa du jeudi 27 au samedi 29 juin, par le Ministère de l’Environnement et Développement durable, ces assises avaient pour but danalyser la loi n°14/003 pourtant conservation de la Nature, en rapport avec les enjeux stratégiques naturelles sur la conservation de la flore des affleurements métallifères et de son fonctionnement ainsi que leurs apports économiques, scientifiques, sociaux, culturels, écologiques et environnementaux, avant de dégager les difficultés potentielles liées à leur conservation.

« Nous avons eu à travailler sur la flore dans les concessions minières où il y’a une concentration abondante de la pollution atmosphérique. Nous avons trouvé que ces habitats métallifères avaient un rôle important à jouer dans latténuation de cette pollution. Raison pour laquelle à travers cette conférence, nous sommes déterminés à marier ces deux aspects dont la pollution et les plantes atmosphériques métallifères», a déclaré Chantal Nkey, experte au Ministère de l’Environnement et Développement durable.

A en croire les chercheurs de l’université de Lubumbashi, cette végétation qui pousse dans les zones minières est susceptible d’emmagasiner les métaux lourds comme le cobalt et le cuivre. Ils ont alerté sur l’urgence des actions conservatoire en faveur de cette flore qui selon eux, subit des menaces liées à l’exploitation minière.

A l’issue de ces assises, quelques recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement congolais, notamment la mise sous statut spécial de cette végétation unique au monde qui regorge environs 56 espèces endémiques tolérantes aux métaux lourds comme le cuivre, le cobalt, le cadmium, etc. afin de la conserver.

« L’impact positif de cette flore est qu’elle s’adapte facilement à ces conditions difficiles dans lesquelles les autres espèces ne savent pas survivre », a précisé Masengo Kalenga, professeur à université de Lubumbashi.

Notons que cette activité s’est inscrite dans le cadre de la célébration de la journée de l’environnement. Elle a connu la participation des experts, des parties prenantes du secteur étatique dont l’institution nationale et provinciale de la ville de Kinshasa, les chercheurs et scientifiques de l’Université de Lubumbashi et de l’Université de Kinshasa, les privés (industries brassicoles, exploitants miniers de Lubumbashi et de Kinshasa) et de la société civile.

Nelphie MIE

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *