L’Asbl Hope Land Congo en collaboration avec le magazine Jupiter, le Corps de jeunes volontaires de Greenpeace, a organisé à Kinshasa une journée de réflexion sur les biens fondés des énergies renouvelables. La pertinence du thème de cette rencontre se justifie par le fait qu’au moment où l’exploitation éventuelle du pétrole dans le parc des Virunga alimente le débat en RDC et ailleurs, le pays peut-il vraiment se passer des énergies fossiles pour des énergies renouvelables?
« La RDC dispose d’innombrables potentiels énergétiques renouvelables et utilisables à moindre coûts. C’est pour cette raison que Hope Land Congo fait la promotion, la sensibilisation et la communication de ces énergies, question de contribuer à la lutte contre les changements climatiques qui menacent l’existence de l’humanité toute entière », a précisé Percy Uyonduka , chargé de programme à Hope Land Congo.
Organisée avec le soutien financier de 350 Africa, cette journée de réflexion s’est inscrite dans le cadre de la mobilisation avec Africa Vuka. Elle vise à sensibiliser d’abord le petit peuple sur les enjeux environnementaux de l’heure, en leur faisant comprendre que les énergies renouvelables restent la plus grande option que possède la planète à ce jour pour sortir de la spirale catastrophique engendrée par l’utilisation des énergies fossiles.
Se basant sur les résultats de quelques études déjà disponibles, Hope Land Congo espère qu’il est possible que la RDC produise et utilise de l’énergie cent pour cent renouvelables à l’horizon 2030.
Seules des actions concrètes, une politique énergétique ambitieuse et une ferme volonté politique constituent la clé pour y parvenir.
Au cours de ces échanges, la parole a été aussi accordée à ceux qui pensent qu’il y a lieu d’exploiter le pétrole du parc de Virunga. C’est le cas du Groupe universel des pétroliers qui avait été appelé à présenter son point de vue sur cette houleuse question. Pour cette plateforme d’ingénieurs pétroliers, il est possible de concilier cette exploitation avec la protection de l’environnement, d’autant plus qu’il existe à ce jour des technologies capables d’exploiter cet or noir, sans impacter sur l’environnement.
Ce parc se situe dans une partie de volcanisme actif d’où la plaque tectonique qui bouge. Chaque année, il y a distension entre les blocs d’environ 1 centimètre. Et ce volcanisme peut créer des micros fissures, et celles-ci peuvent atteindre le niveau du gisement.
« Quelles sont les mesures qui doivent être prises si jamais on arrivait dans la situation selon laquelle, les micros fissures font à ce que le gisement coule vers la surface. Cela sera encore plus néfaste pour l’environnement que si c’est l’homme qui l’exploitait en recourant à une technologie appropriée », a expliqué Michel Kabongo, président du groupe universel des pétroliers.
Pour Hope land Congo, l’exploitation du pétrole dans les Virunga est inacceptable au regard des différents services environnementaux que rend ce site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
C’est dans cette optique qu’elle organise ce samedi 25 mai une marche pour dénoncer cette exploitation qui signerait l’arrêt de mort d’une biodiversité inouïe que regorge ce parc.
Thierry-Paul Kalonji
Un commentaire sur “Environnement : Hope Land Congo sensibilise sur les bien-fondés des énergies renouvelables”
c’est un travail impeccable que vous faites, Celui de sauver l’environnement. notre vie en dépende. BRAVO