C’est le coup fatal que pourra connaitre très bientôt, la biodiversité dans le Parc national de la Salonga, l’un de plus vieux d’Afrique. Connu pour sa diversité biologique extraordinaire, ce parc reste confronté aux menaces d’exploitation du pétrole dont les travaux d’exploration ont déjà commencé dans le Bloc sud, mais surtout par l’exploitation d’un gisement de cuivre récemment découvert au village Nganda, et dont l’exploitation pourrait démarrer dans un avenir proche révèle « Bolukiluki », un rapport mensuel du collectif « les prospecteurs d’Oswe », une organisation non gouvernementale locale.
Le pétrole de la Salonga ne cesse d’attiser l’appétit de la firme britannique. Ce petit rapport révèle que des travaux d’exploration ont été relancés à Esso, village situé dans le groupement de Bwala, secteur de Lokolama, Territoire d’Oshwe.
« Le site était exploré par la société d’ESSO-Zaïre vers les années 1980 par les américains, les activités étant fermées pour le motif dont nous ignorons. Surpris en date du 13/08/2018 la communauté a reçu la visite de leur fils, membres de la communauté, actuel chef de la cité d’Oshwe Monsieur Ajos Kekonga , tous venu les réunir autour d’une éventualité de reprise des activités d’exploitation du gisement pétrolier abandonné par ESSO-Zaïre par une nouvelle société ‘’ SOCO CONGO’’. Cette réunion constituait une consultation pour identifier les villages du sous groupement concernés par cette exploitation», précise ce rapport.
L’ICCN et la violation des droits de l’Homme
Ce rapport relève également les exactions commises régulièrement sur les communautés riveraines du Parc par les écogardes de l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature). « Une restriction sur la chasse, la pèche et bien d’autres activités d’exploitation de ressources naturelles. Les patrouilles régulières des éco-gardes au tour des zones tampon et vers Loikotale entrainent souvent des accrochages avec les populations exerçant l’activité telle que la chasse et qui se soldent souvent par des violations fragrantes et droites humains », précise ce rapport.
Selon ce rapport, les inquiétudes de la population résident dans le fait que depuis la création de ce parc, aucune activité alternative n’est mise en place par rapport à la restriction imposée. Le collectif recommande cependant que le monitorage des activités en lien direct ou non avec les ressources naturelles soit renforcé dans cette aire protégée.
Alfred NTUMBA