Dans une déclaration faite ce vendredi 17 mai, en marge de la Plateforme Globale pour la réduction des risques de catastrophes, la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) a réitéré son engagement à accompagner la mise en œuvre du Cadre de Sendai, au niveau régional en appui aux Etats membres. Pour cela, la CEEAC développe des activités qui rentrent dans le cadre des cibles prévues dans cet instrument international, conformément à la volonté des chefs d’Etats.
Selon le coordonnateur régional du programme Gestion des risques de catastrophes et adaptation au changement climatique, Dominique Kuitsouk, la CEEAC a mis en place un mécanise de coordination et de dialogue, à savoir la plateforme annuelle dont la 8ème édition aura lieu à Kinshasa en République démocratique du Congo et la Conférences des ministres d’Afrique centrale sur la réduction des risques de catastrophes.
« Il y’a dans le pipeline, le programme d’étude en vue de la recherche sur la réduction des risques de catastrophes en Afrique centrale. Nous allons bientôt nous engager en partenariat avec la Banque mondiale, et les autres structures spécialisées dans ces questions. Nous sommes entrain de recruter un cabinet qui va nous aider à réaliser la cartographie des risques dans les zones transfrontalières », a-t-il précisé.
Toutefois, la plus grande difficulté reste l’engagement des Etats membres à intégrer dans leurs politiques de développement, les données liées aux risques de catastrophes. Sur les onze pays membres de la CEEAC, seul deux ont à ce jour, fournis des efforts dans l’atteinte des objectifs du cadre de Sendai, il s’agit du Rwanda et de Burundi.
A en croire Monsieur Kuitsouk, des efforts sont en cours pour aider les pays membres de la sous-région à intégrer dans leurs législations, la dimension de gestion des risques de catastrophes, en prenant en compte le Cadre de Sendai et du Plan d’action sou-régionale pour la réduction des risques de catastrophes.
« Depuis 2015, nous avons créé un réseau des parlementaires pour la résilience aux catastrophes en Afrique centrale. Ils sont représentés ici à la Plateforme pour comprendre cette problématique, et aider leurs collègues africaines à faire en sorte qu’elle soit inscrite dans leurs législations nationales », a-t-il informé.
Notons par ailleurs que les engagements des pays de la sous-région restent encore mitigés par le simple fait que les Etats n’ont pas encore compris la nécessité qu’il y’a d’intégrer dans leurs politiques de développement les risques liés aux catastrophes naturelles.
Depuis Genève, Alfred NTUMBA