L’écosystème congolais regorge d’espèces de faune et de flore endémiques et emblématiques dont l’éléphant, l’okapi, le bonobo, etc. Cependant, la survie de certaines de ces espèces se heurte à de grandes menaces anthropiques comme le braconnage et le trafic illicite de la faune sauvage menacés d’extinction. Et le combat contre ces menaces est souvent jonchée des difficultés variées notamment, le manque d’un document unique qui fixe le statut de protection de chaque type d’espèces.
Pour palier à toutes ces difficultés, le ministère de l’Environnement et Développement Durable, à travers l’Institut Congolais pour la conservation de la Nature (ICCN), avec l’appui du World Resources Institute grâce au financement de l’USAID CARPE, ainsi que plusieurs parties prenantes avaient amorcé en 2016 l’élaboration des 6 mesures prioritaires dont 4 décrets aujourd’hui sont soumis à l’examen des différents acteurs du secteur en vue de leur validation et transmission à l’autorité compétente pour signature de ces décrets. Il s’agit entre autres des décrets déterminant a liste des espèces de faune protégées en République Démocratique du Congo, la liste des espèces de flore sauvage menacées, les catégories d’aires protégées susceptibles de gestion par le secteur privé ; et le décret déterminant les objectifs spécifiques de conservation dans les aires protégées ;
« Ces décrets sont d’une très grande importance, car ils viennent remédier aux difficultés rencontrées avec la multiplicité des listes qui coexistaient en fixant une liste des espèces totalement et intégralement protégées. Malgré le temps qui s’est écoulé depuis la promulgation de la loi, pour nous il est nécessaire que ce moment soit arrivé pour en fin mettre en place la validation de ces mesures d’application devant accompagner la loi », s’est réjoui Jeff Mapilanga, représentant du Directeur général de l’ICCN.
Signalons que ces mesures ont été identifiées comme prioritaires pour répondre non seulement au besoin de protection et de préservation de certaines espèces de faune et flore sauvages de plus en plus exposées aux menaces liées aux activités de l’homme, mais aussi au déficit des textes réglementaires censés régir la gestion des aires protégées conformément aux exigences internationales. Ces mesures seront suivies d’une autre série de mesures, dans le souci de renforcer la mise en application effective de cette loi qui vient renforcer le cadre législatif congolais, en remplacement de la loi de 1969 qui souffrait des sérieux problèmes d’application.
Pour Joëlle Kosi coordonnatrice de la conservation au sein du WRI, « cette validation aidera les acteurs de terrain et du niveau national à mieux appliquer cette loi afin de lutter efficacement contre le braconnage et le trafic illicite des espèces fauniques et floristiques ».
Rappelons que, ces assises se tiendront pendant 4 jours. Les dratfs des décrets sous examen à ce jour sont le fruit d’un processus participatif. Les acteurs du gouvernement, de la société civile, du secteur privé, les partenaires techniques et financiers, etc du niveau provincial et national ont travaillé main dans la main pour l’élaboration de ce texte, qui une fois validés à l’issue de cet atelier seront soumis à qui de droit pour sa signature et entrée en vigueur
Thierry Paul KALONJI