Le rapport de l’OMS, intitulé “Productivity cost of illness” a révélé que la multiplication des maladies et autres épidémies, notamment Ebola, le paludisme, le sida et le choléra, augmentent la vulnérabilité de l’économie africaine, entraînant ainsi des pertes annuelles de l’ordre de deux mille quatre cents milliards de dollars américains sur l’ensemble du continent.
Selon les données collectées de ce rapport, les pertes totales annuelles que subissent les économies africaines à cause des maladies et autres épidémies sont évaluées à 2.400 cents milliards de dollars américains. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite les dirigeants de la région « à réorienter urgemment leurs politiques publiques vers le secteur de la santé ».
« La République démocratique du Congo est affectée par le virus d’Ebola dans certaines parties de son territoire. Face à cette épidémie, le pays éprouve toujours des difficultés pour la contenir en raison de sa vitesse de propagation et de l’absence de financement. Les moyens à mobiliser pour y faire face et prendre en charge les malades sont tout aussi impressionnants : quatre-vingts points de contrôle pour surveiller les points de passage, sept cents agents sanitaires soutenus par l’Organisation internationale pour les migrations, quarante-deux millions de voyageurs dépistés depuis le début de l’épidémie », peut-on lire dans ce rapport cité par adiac-congo.com
Selon les analyses du rapport, le boum démographique va poser forcément des inquiétudes sur la prise en charge effective de la population additionnelle. C’est pourquoi, Il est urgent d’améliorer les systèmes sanitaires et augmenter la qualité de la main d’œuvre potentielle. Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme aux gouvernements africains de ne pas perdre de vue à agir vu que la population va doubler d’ici à 2050, atteignant les 2,5 milliards d’âmes.
La Banque mondiale a rapporté que, la densité des médecins soignants du continent africain est de deux médecins pour dix mille habitants ; une densité en dessous de la moyenne mondiale qui est d’environ quatorze médecins pour dix mille habitants.
Selon cette étude, la tendance démographique projetée est d’environ sept cent cinquante millions de jeunes africains d’ici à 2030. Face à une Afrique tournée résolument vers le développement économique, l’OMS met en garde contre les ordres de priorité dans l’investissement.
L’état des politiques sanitaires africaines de l’organisation mondiale de la santé laisse penser que, l’Afrique n’a d’autres choix que de consacrer au moins 15 % de son budget public à la santé. Pour l’heure, quelques pays dont le Malawi, l’Ethiopie et la Gambie qui jusque-là ont pu réaliser cet objectif.
Albert MUANDA