Santé : La pollution de l’environnement tue 1,7 million d’enfants par an

Deux nouveaux rapports de l’OMS pointent cette fois les dangers de la mauvaise qualité de l’air intérieur, de l’eau, le tabagisme passif et le manque d’hygiène comme les principaux facteurs de la mortalité infantile dans le monde.

Scène de liesse d’enfants à Itipo, province de l’Equateur /Photo Alfred NTUMBA – Environews

Selon ses deux nouveaux rapports, ces facteurs entraînent le décès de 1,7 million d’enfants de moins de cinq ans chaque année. « Ces enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air et de l’eau, car leurs organes et leur système immunitaire sont en cours de développement et leur organisme, et notamment leurs voies respiratoires, sont de petite taille », rappelle le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS, cité par le point.fr.

Le premier rapport (intitulé Inheriting a Sustainable World : Atlas on Children’s Health and the Environment) révèle qu’une grande partie des pathologies potentiellement létales pour les très jeunes – maladies diarrhéiques, paludisme et pneumonie – peuvent être évitées grâce à un accès à l’eau potable et à l’utilisation de combustibles propres pour la préparation des repas. Le second rapport (Don’t pollute my future ! The impact of the environment on children’s health), dresse le panorama des conséquences de la pollution de l’environnement. Chaque année, par exemple, 570 000 enfants de moins de cinq ans meurent d’infections respiratoires attribuables à la pollution de l’air et 361 000 de maladies diarrhéiques par manque d’eau potable, de moyens d’assainissement et d’hygiène.

Il faut y ajouter les 270 000 enfants qui décèdent peu après leur naissance de diverses affections, dont la prématurité, qui pourraient être évitées.

Et manifestement, cela ne risque pas de s’arranger. « Les nouveaux dangers environnementaux, tels que les déchets électroniques et électriques (comme les téléphones portables usagés) qui ne sont pas correctement recyclés, exposent les enfants à des toxines qui peuvent entraîner une diminution des aptitudes cognitives, un déficit de l’attention, des lésions pulmonaires ou encore un cancer », estime l’OMS. Elle prévoit que la quantité de déchets électroniques et électriques aura augmenté de 19 % entre 2014 et 2018, pour atteindre 50 millions de tonnes.

Les expositions dangereuses peuvent débuter pendant la grossesse et accroître le risque de naissance prématurée. En outre, lorsque les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire sont exposés à la pollution de l’air intérieur et extérieur et au tabagisme passif, ils risquent de contracter une pneumonie pendant l’enfance et une affection respiratoire chronique telle que l’asthme tout au long de la vie.

L’exposition à la pollution atmosphérique peut aussi faire augmenter le risque de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de cancer tout au long de l’existence révèle ces rapports.

Décidément, tous les voyants sont au rouge concernant la pollution. Nul n’y échappe. Les photographies récurrentes de villes placées sous une chape de brouillard chimique le prouvent bien. Aujourd’hui. Il y’a urgence d’agir conclut ces rapports.

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