Greenpeace Afrique n’a pas la bonne information sur les 24 concessions forestières évoquées dans son rapport publié en début de semaine. Dans une déclaration faite ce jeudi 04 avril, à Kinshasa, le Ministère de l’Environnement et Développement durable, par l’entremise de son secrétaire général a tenu à éclairer l’opinion sur la situation actuelle des concessions sus évoquées.
« Le rapport de cette Ong a tablé sur la validation des plans d’aménagements au 31 décembre plutôt que sur le dépôt. Nous tenons à préciser que la date buttoir concerne le dépôt et non la validation. Le rapport publié par Greenpeace ne reflète pas la réalité et accuse à tort le gouvernement de la République », a déclaré le directeur en charge des forêts, José Ilanga.
Le ministère de l’Environnement dément formellement les allégations évoquées dans le dernier rapport de Greenpeace Afrique.
« La République démocratique du Congo a une note portant code forestier depuis le 22 août 2002. Dans ses dispositions ce code organise l’aménagement des concessions forestières sur tout le territoire national ; pour ce faire, tous les concessionnaires forestiers, après avoir signé un Contrat de Concession forestières ont droit de jouir de leur concession pour une durée de 25 ans, renouvelable une seule fois. Le détenteur du titre de concession a quatre ans plus une année supplémentaires pour aménager sa concession forestière », a précisé José Ilanga
Toutefois, le ministère de l’Environnement et Développement durable déplore le non-respect de la règlementation par certains concessionnaires. « Le ministère constate par-ci, par-là, une exploitation illégale des bois d’œuvre, surtout en mode artisanal, mais aussi en mode industriel. Le ministère soupçonne la société Maniema Union 2 de ne pas observer la règlementation existante en matière », peut-on lire dans un communiqué émanant du ministère.
Notons par ailleurs que le code forestier prévoit que les concessions sur lesquelles les exploitants n’ont pas obtenu l’approbation de leur plan d’aménagement dans les délais légaux ou pour lesquelles ils n’ont pas déposé leur plan d’aménagement, soient restituées à l’Etat.
Dans son rapport du mardi 02 avril, Greenpeace Afrique avait exigé au gouvernement congolais de récupérer les 24 concessions forestières, qui selon elle, étaient déclarées nulles au regard de la loi.
Albert MUANDA