Forêt : Le CIFOR scelle un nouveau partenariat technique avec l’Initiative AFR100

Alors que le monde se prépare en vue de la Décennie pour la restauration des écosystèmes 2021-2030, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) vient de devenir le nouveau partenaire technique de l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains,AFR100. Un partenariat qui permettra d’assurer l’adéquation des activités de restauration du CIFOR avec le cadre de travail de l’AFR100, d’optimiser la collaboration et le partage des connaissances entre les deux partenaires et de contribuer aux objectifs de restauration de l’AFR100.

« Ce partenariat, qui réunit le CIFOR et le groupe de l’AFR100, consolidera nos relations et favorisera notre collaboration sur un positionnement tactique et stratégique dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes », affirme Robert Nasi, Directeur général du CIFOR.

A en croire le directeur général du CIFOR, ce partenariat permettra aussi de promouvoir le rôle capital des connaissances et des prises de décision fondées sur les données pour la restauration de paysages durables.

La Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes est une opportunité de mobiliser le soutien politique et financier nécessaire pour restaurer les écosystèmes dégradés et déboisés du globe et améliorer ainsi la qualité de vie de 3,2 milliards de personnes dans le monde.

Sur la planète, ce sont plus de 2 milliards d’hectares de terres qui doivent être restaurés (c’est-à-dire une superficie plus vaste que celle de l’Amérique du Sud).

Cette décennie mettra l’accent sur l’intensification des travaux de restauration afin de remédier à la dramatique dégradation des paysages, y compris les zones humides et les écosystèmes aquatiques.
Cela propulsera sans doute la restauration des paysages aux premiers rangs des priorités nationales, en prenant appui sur la demande des citoyens qui exigent des actions face aux problèmes du changement climatique, de la destruction de la biodiversité et de leurs conséquences sur les économies et les moyens de subsistance.

L’AFR100 vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres en Afrique d’ici 2030, sous l’égide des pays. Saluant le travail du CIFOR pour restaurer les paysages et les forêts en Afrique, le Secrétariat de l’AFR100 a déclaré qu’il se réjouissait de cette collaboration qui l’aidera à réaliser ses objectifs de restauration.

« Nous apprécions la possibilité qui nous est offerte de mieux aligner nos activités respectives, y compris l’intensification des programmes de restauration des paysages et des forêts », a déclaré le Secrétariat dans une lettre adressée au CIFOR, qui travaille depuis plus de 10 ans en Afrique dans la restauration des paysages et des forêts.

Notons qu’en Afrique, les programmes du CIFOR concernant la restauration des paysages et des forêts sont les suivants :

  • Au Burkina Faso et au Ghana, la mise en œuvre d’un projet financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA) : « Renforcer la sécurité alimentaire, les revenus et l’égalité entre les sexes chez les petits exploitants de l’interface forêt-zone agricole en Afrique de l’Ouest (West Africa’s forest-farm interface ou WAFFI) ».
  • Au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC), la mise en œuvre d’un projet qui vise à réduire la dégradation forestière en formalisant et en réglementant davantage le sciage artisanal.
  • En RDC, le projet FORETS du CIFOR contribue au développement intégré des paysages, notamment celui de la Réserve de biosphère de Yangambi ; les objectifs précis concernent la conservation et le rétablissement de la biodiversité et des services écosystémiques pour le développement durable des populations locales.
  • En Éthiopie, un étude de sites où des travaux de restauration des paysages et des forêts ont été tentés afin d’identifier les pratiques efficaces et les conditions qui permettent de passer à l’échelle supérieure.
  • Au Kenya, mise en œuvre d’un projet consacré à la gestion des régions qui font fonction de « châteaux d’eau » (les écosystèmes de Mau et du Mont Elgon) dans le but de voir au moins 78 000 hectares de forêt tropicale gérés plus équitablement et de manière à accroître la productivité des terres.

Alfred NTUMBA

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