La Coalition des Femmes Leaders pour l’Environnement et le Développement Durable (CFLEDD) a célébré son premier prix Solution Genre et Climat. Ce prix lui a été décerné en décembre 2018 lors de la 24ème Conférence des parties sur Changement climatique (Cop 24) en Pologne, par la Constituante Femmes et Genre (Women and Gender Constituency), l’un des neuf groupes d’observateurs au sein de la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC), qui militent pour l’intégration de la voix et des droits des femmes dans tous les processus et résultats.
Ce prix, symbole de la reconnaissance internationale de cette coalition, couronne ses efforts dans la préservation de l’environnement et la gestion rationnelle des ressources naturelles été célébré à Kinshasa, ce samedi 30 mars. Le projet d’appui à la reconnaissance des droits fonciers et forestiers des femmes en RDC financé par la Rainforest Foundation Norway (RFN), est bien celui qui a aidé cette coalition à remporter ce prestigieux prix.
« Le prix que nous avons reçu, est une lourde responsabilité en ce qui concerne la femme. Ce prix genre et changement climatique est le fruit de résultat du travail sur les actions qui concernent le genre, la femme et le changement climatique, la femme et les forêts, la femme et la biodiversité, la femme et les ressources naturelles au niveau de la République Démocratique du Congo. Cela a été rendu possible grâce au financement de RRI et Rainforest Norvège», a déclaré la coordinatrice de la CFLEDD, Dorothée LISENGA.
La CFLEDD compte innover dans les actions de plaidoyer et de terrain pour davantage faciliter à la femme congolaise, l’accès à ses droits à la santé, à l’éducation, et à la terre.
La détermination de cette coalition est d’aussi grande importance qu’elle s’investira pour que ce droit soit reconnu à la femme congolaise.
« Si la femme congolaise n’accédait pas à ses droits de propriété, à la prise des décisions concernant la terre ; si elle restait dans l’ignorance des lois qui la couvre, et si la loi foncière en cours de révision n’intégrait pas les dispositions qui lui donneront l’accès à la terre et à son droit foncier et forestier, alors nous n’arrêterions pas notre combat », a précisé madame Lisenga.
La CFLEDD se réjouit aujourd’hui des avancées significatives contenues dans les édits provinciaux publiés dans le journal officiel. Ces édits garantissent les droits de jouissance et de possessions des droits fonciers et forestiers des femmes. Une manière pour le législateur de renforcer la participation de la femme au niveau locale dans les organes de prise de décision sur la gestion des ressources naturelles.
Pour la présidente du conseil d’administration de CFLEDD, Néné Mainzana cette reconnaissance est une interpellation aux législateurs de doter le pays des lois pour remplancer celles qui organise le secteur et qui datent de l’époque coloniale. «Je lance un appel au Président de la République démocratique du Congo, aux députés nationaux et sénateurs de tenir compte de revendications des femmes dans les reformes foncières et forestières que le pays initie», a-t-elle déclaré.
Ella a par ailleurs salué la collaboration entre la CFLEDD et le CONARAF organe mis en place par le gouvernement pour la réforme foncière. «La CFLEDD va continuer son plaidoyer jusqu’à l’adoption de la politique et la loi foncière», a-t-elle précisé.
Notons par ailleurs que la cérémonie de célébration a été clôturée par la signature du livre d’or de la CFLEDD par les hôtes de marque invités pour la circonstance, notamment le représentant du Chef de l’Etat, qui a salué les efforts de cette organisation tout en rassurant à ses animateurs que le chef de l’Etat sera à l’écoute de la société civile et de la femme pour gestions durable des ressources naturelles. La célébration a connu également la présence de responsables des organisations nationales et internationales (ICCN,WWF).
Albert MUANDA
Stagiaires : Christine et Charlène