Eau : Francois Kalwele soutient l’idée de Tshisekedi sur l’exportation des eaux du fleuve Congo

La déclaration sur un possible transfèrement des eaux du fleuve Congo pour alimenter le lac Tchad ne cesse de défrayer la chronique dans la classe politique, scientifique, et sociale congolaise. Si pour les un les idées avancées récemment à Kigali par le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, sont nuisibles et pourraient même entamer la souveraineté de l’Etat, les autres par contre, voient en lui, la maturité et le sens de la responsabilité, au regard du défi géostratégique auquel le pays pourrait faire face dans les jours avenir à cause de cette denrée vitale comme cela a été le cas avec le pétrole et les minerais.

François-Kalwele, coordonnateur de l’ONG ARD-CIREP.

« Le chef de l’Etat a abordé dans le sens de l’actualité. Le projet de transfert des eaux à partir de la rivière Ubangi a été enterré lors de la Conférence internationale sur le bassin du Lac Tchad, au profit du projet Vula qui vise la création des forêts artificielles dans les désert en utilisant les eaux du fleuve Congo », a déclaré le promoteur du projet Vula, François Kalwele.

L’idée de pomper l’eau à partir de l’embouchure du fleuve Congo telle que présentée par le président de la République semble de plus en plus plausible. Plusieurs scientifiques congolais s’accordent sur cette proposition, mais exigent que des sérieuses études d’impacts environnementaux et socio-économiques soient menées de manière rigoureuses avant toute tentative de prélèvement des eaux du Fleuve Congo vers les pays demandeurs.

« A la réunion de Niamey où la RDC était absente, il y’a eu mobilisation de 400 milliards d’euros destinés à réaliser le projet Vula dans sa globalité. Il est aujourd’hui question d’avoir l’appui politique du Chef de l’Etat pour accéder aux financements, non seulement de la finalisation de la pré-étude que nous avons déjà réalisé au niveau de l’ARDCIREP, mais aussi les études proprement dites », a précisé François Kalwele.

À en croire l’expert, la réalisation du projet Vula sera le triomphe de la solidarité africaine. « En Afrique quand il y’en a pour un, il y’en a pour tout le monde. Nous avons de l’eau, nous pouvons la partager avec nos frère et tirer en contrepartie de dividendes », a-t-il ajouté.

François Kalwele entend rencontrer le Chef de l’Etat pour lui faire un rapport exhaustif sur l’état d’avancement de ce projet, et apporter son expertise à son aboutissement, qui non seulement épargnera la RDC à une éventuelle guerre de l’eau tant redoutée, mais surtout aidera le pays à tirer réellement profit de cette ressource qu’il regorge en abondance.

Notons par ailleurs que le projet Transqua initié par Bonefica et Power China a échoué. Il consistait à alimenter le lac Tchad à partir des eaux de la rivière Ubangi. Ce projet vieux de plusieurs décennies a été débouté par les Etats à cause de son impact jugé négatif sur l’environnent.

Alfred NTUMBA

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4 commentaires sur “Eau : Francois Kalwele soutient l’idée de Tshisekedi sur l’exportation des eaux du fleuve Congo

  1. Mr je suis environementaliste depuis une décennie et me préoccupe de la question des eaux en Rdc.j’attire les pseudos experts en la matière de mettre un terme à leurs manières de penser que le transfert des eaux vers Le lac est salutaire pour éviter la guerre des eaux.La priorité principale de l’État congolais est de sécuriser sa population ainsi que ses frontières.donc nous association nationale des environnementalistes au Congo suggère au chef de l’État une étude approfondie ou les populations présentes et à venir profiterons de ces eaux.

  2. pour une première fois nous organiserons des marches, feront signer des petitions enfin d’ eviter ce transfert ou que cela soit soumis a un referendum.

    1. Pas question de vendre les eaux du fleuve Congo ou de la rivière Oibangi svp, nous disons non et non suite aux conséquences incalculables sur la faune itchyologique et la flore aquatique, notamment au niveau de Mangrove de Moanda.

  3. Quel dessin faut-il qu’on vous fasse?
    Ce projet nécessite 10.000 mètres cubes d’eau par secondes. C’est près du quart du débit moyen de notre fleuve Congo vers l’océan atlantique.
    Le TSHILUANGU est insignifiant.
    Peut-on donner un quart de son sang tous les 21 jours(durée moyenne de vie du globule rouge) et rester en vie?
    Attention mes frères et soeurs,
    Il y a des aliments qui sont tellement chauds que vous ne pouvez pas les tenir une seconde en bouche. Vous allez les recracher et vous en aurez à vos dépens.
    L’Ubangui donne actuellement moins de 6.000 mètres cubes d’eau par secondes, et le Kasaï encore moins.
    Donc ce sera l’équivalent du débit total de nos deux grandes rivières qui va partir vers le désert, pour un lac qui a déjà perdu les 4/5èmes de son volume d’eau. Sans compter l’effet retour du lac vers les rivières, et autres nappes souterraines, qui l’alimentaient en son temps et qui ont séché avant le lac lui-même.
    Ne courons pas le risque de voir nos mangroves, forêts humides et tourbières se retrouver à sec. Nos zones humides seront les premières à disparaître, avec toutes les conséquences.
    Les scientifiques disent qu’il y a plein d’eau sous le sable du désert. Avec leurs milliards, ils peuvent forer et installer d’enormes pompes pour la ramener en surface.
    “Quand Il y en a pour deux, il y en a pour trois”!
    Ce dicton n’est pas toujours vérifiable dans cette vie, où il arrive qu’on perde en voulant rendre service, ou en pensant qu’on va gagner.
    La RDC veut jouer à qui “gagne perd”.
    Je suis pour une organisation de colloques scientifiques avec débats dans les chefs-lieux des territoires, qui seront suivis d’un référendum national sur la question.

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