La fabrication de la braise utilisée pour la cuisson à Kinshasa en particulier et en République démocratique du Congo en général signe l’arrêt de mort des milliers d’hectares de forêts. Une situation qui complique davantage la lutte contre les changements climatiques dont les effets se font sentir de plus en plus en RDC. C’est pour répondre à cette question que plusieurs initiatives ont vu le jour à l’instar de la Société Biso na Bino qui propose aux ménages Kinois des foyers améliorés appelés JIKO MAMU qui compte parmi ses particularités la consommation réduite de la braise.
Avec un taux d’accès à l’électricité ne dépassant pas le 10%, près de 90% de l’énergie consommée par les congolais provient de la biomasse. Les bois de chauffe et la braise sont les plus sollicités pour satisfaire le besoin de cuisson. Malheureusement, cette biomasse est utilisée de façon inefficace exposant ainsi ses utilisateurs à plusieurs risques comme celui lié à l’émission de fumée.
C’est ici que le foyer amélioré JIKO MAMU de l’entreprise Biso na Bino vient innover la cuisson dans les ménages kinois.
« Notre société du point de vue économique aide les usagers de Jiko Mamu à réduire de moitié leur consommation de braise ce qui permet de faire des économies, du point de vue sanitaire il n’y a pas d’émanation de Co2 et sur le plan environnemental nous luttons contre la déforestation en réduisant de moitié la consommation de la braise et donc en espérant par ricochet qu’on puisse réduire le besoin de couper les arbres » , a renseigné Nella Lisa KALEMBA, Directrice générale de Biso na Bino .
Pour aider les ménages à prendre connaissance de ce foyer amélioré aux triples avantages, Biso na Bino sensibilise la population sur l’importance de s’approprier ce dispositif de cuisson. La dernière sensibilisation remonte à 3 mois où elle a sensibilisé plus de 15 .000 personnes à Nkamba dans le Kongo-central, grâce à l’accompagnement de l’alliance congolaise des foyers améliorés.
Selon Nella Lisa Kalemba, son entreprise qui produit près de 2.000 foyers améliorés par mois travaille en partenariat avec le ministère de l’environnement. Et grâce à l’Agence nationale pour la promotion et l’investissement (ANAPI) elle bénéficie des exonérations sur certaines acquisitions.
«Le secteur de foyer amélioré est un secteur novateur qui doit être régulé par l’Etat Congolais en nous accordant d’autres exonérations pour nous faciliter la tâche, d’autant plus qu’on a un côté porté plus fort sur l’environnement que nous défendons », a-t-elle plaidé.
En dépit des quelques difficultés rencontrées dans la production de ces foyers améliorés dont la durée de vie varie entre 3 et 5 ans, cette déterminée directrice générale de Biso na Bino voit l’avenir en rose pour ce secteur.
Dans 5 ans, deux ménages sur cinq disposeront d’un foyer amélioré et cinq ménages sur cinq en auront entendu parler, avant de conclure que son vœu le plus ardent reste celui d’exporter son produit au-delà de nos frontières.
Thierry-Paul KALONJI
Un commentaire sur “Energie : Nella Lisa Kalemba, « le foyer amélioré est un secteur novateur qui doit être régulé par l’Etat Congolais »”
Bonjour mes chers frères Africains.
Je m’appelle M Diop je suis sénégalais
En réalité nous menons le même combat qui est la déforestation en Afrique .
Mais de mon côté je suis dans la fabrication de machines industrielles pour transformer tout ce qui est biomasse en en commençant par la carbonisation à extrusion et Clés de séchage qui veut dire équipements compte clé en main capacité 5000kg jours
Merci et à bientôt