Eaux : Les méandres du fleuve Congo vus dans la nuit des idées

Les méandres du Fleuve Congo ont été à l’ordre du jour, lors de la quatrième édition de la nuit des idées, organisée par l’Institut français, le jeudi 31 janvier 2019, à la Hall de la Gombe à Kinshasa. Au cours de cette soirée, les experts ont mis un accent particulier sur les efforts à conjuguer pour mettre en valeur ce secteur incontournable du présent et de l’avenir de la RDC.

Une vue de la ville de Kinshasa, prise depuis Brazzaville (Photo, Alfred Ntumba/Environews)

Pour Roland Pourtrier, géographe et professeur émérite, toutes les régions actives sur le plan économique et démographique du territoire congolais se trouvent en périphérie. Cependant, l’exploitation du fleuve Congo comme voie de communication reste un véritable casse-tête pour les commerçants.

« Les autorités congolaises devraient raisonner à des échelles, des lieux de production et sur l’articulation, pour que ces zones de rendements approximatifs du fleuve soient à l’avantage du pays, une situation qui permettrai au pays d’approvisionner des marchés », a-t-il informé.

Les exploitants du fleuve Congo ont déploré l’état d’innavigabilité et les conditions quasi humaines dans lesquelles ils effectuent leurs transactions.

« On éprouve des difficultés dans le transport des marchandises équivalent à 200 wagon de vingt pieds qui nécessitent, suite à l’état de la navigabilité du fleuve, jusqu’à 600 à 800 canaux. C’est couteux. Aujourd’hui les deux bateaux réhabilités par l’ONATRA ne sont pas fréquemment en circulation et les passagers voyagent de façon inhumaine», a précisé Didier Mukoma, représentant de la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC).

Suite à des multiples difficultés de navigation, le pays avait bénéficié d’un programme financé à 60 millions d’euros par l’Union européenne. Le Projet d’Appui à la Navigation des voies Fluviales (PANAV), a permis de baliser le fleuve Congo. Ce projet touchera à sa fin d’ici quelques mois.

Des recommandations allant dans le sens de réhabiliter le secteur de navigation fluvial ont été tout de même formulées afin de faciliter le transport aux différents usagers. « Avec ce financement, tous les problèmes soulevés auraient pu être facilement résolus s’il y’avait un suivi sévère», a précisé François Blaise, coordonnateur de ce projet. «Je pense que l’on peut arriver à atteindre le résultat optimal par la mise à disposition des cartes de navigation pour le mois d’août 2019 ».

La RDC possède un vaste réseau navigable estimé à 25.000 kilomètres environ, dont 15.000 sont classifiés.

Albert MUANDA

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