Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a été contraint de démissionner, après la révélation de ses notes de frais pour déplacement professionnels qui font état de près de 500.000 dollars dépensés en moins de 2 ans.
Après le tollé provoqué par les coûts de ses frais de déplacements, le Norvégien Erik Solhiem directeur du PNUE n’a pas eu d’autres choix que de rendre le tablier.
L’affaire, révélée en septembre 2018 par The Guardian, découlait d’un audit interne. La conduite du directeur y a été jugée “contraire à la philosophie de réduction des émissions carbones” de l’organisation. Erik Solheim a annoncé sa démission dans un communiqué de presse, où il a tenu à s’exprimer sur le bilan des actions menées plutôt que sur l’affaire en elle-même. Cet ancien ministre de l’Environnement norvégien était à la tête de ce programme, basé à Nairobi, au Kenya, depuis juin 2016.
L’audit interne à l’ONU a en effet établi qu’Erik Solheim avait dépensé près de 500.000 dollars (488.518 précisément) en frais de déplacement aérien et d’hôtel en 22 mois. Le document confidentiel, que s’est procuré The Guardian, établit que certaines de ses dépenses n’étaient pas justifiées, alors que les Nations unies sont en proie à des difficultés budgétaires. Et surtout, que le directeur était en déplacement près de 80% du temps (c’est-à-dire 529 jours sur les 668 jours audités). Le rapport pointe aussi son style de management, jugé “non respectueux des règles et des lois.”
En 2011, le secrétaire général a déclaré que nous devions appliquer à nous-mêmes ce que nous demandons aux autres. À cet égard, des frais de déplacement aussi exorbitants représentent un risque pour la réputation de l’organisation, d’autant plus que le PNUE est supposé ouvrir la voie sur les questions environnementales”, cite The Guardian.
Dans une interview à la presse norvégienne, relate le quotidien britannique, Erik Solheim estimait que les gens ne devaient pas avoir “mauvaise conscience” à l’idée de prendre l’avion.
Pour rappel, cette démission d’Erik Solheim intervient avant des négociations cruciales lors de la conférence mondiale sur le climat COP 24, qui s’ouvrira en Pologne le 2 décembre 2018.
Avec Sciences et avenir