Après dix-huit mois d’exécution du projet FORETS (Formation, Recherche, et environnement dans la Tshopo), les résultats sont satisfaisants et concrets. Cette information a été livrée à la presse par le Directeur du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), Robert Nasi. Au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa, ce jeudi 22 novembre, le Directeur général du CIFOR n’a pas caché sa joie de voir ce projet apporter de résultats escomptés à mi-parcours.
« Le projet a démarré en 2017, mais nous avons passé les 18 mois à mener des recherches approfondies pour bien comprendre et apprendre des décisions fondées sur des preuves. C’est maintenant avec une grande satisfaction que nous commençons à voir la concrétisation de notre dur travail », a-t-il fait savoir.
Ce projet basé sur une approche intégrée vise à développer les filières économiques devant permettre de réaliser les plus de bénéfices économiques en vue d’améliorer la qualité de vie des communautés tout en préservant la riche biodiversité de la Reserve de biosphère de Yangambi.
Au cours de ces 18 premiers mois, des recherches ont été menées pour identifier ces filières. Parmi lesquelles, la filière Makala, la filière piscicole, et celle du bois informel ont retenu l’attention du CIFOR. Toutefois, l’implication du secteur privé reste essentielle afin de promouvoir un développement économiquement viable et écologiquement durable, a précisé M. Nasi.[irp posts=”740″ name=”Forêt : l’Union européenne finance un nouveau projet du CIFOR à Yangambi”]
« Nous sommes à la recherche des institutions privées, parce que si le secteur privé ne s’implique pas sur la réserve, ce n’est pas le soutien de l’Union européenne et du CIFOR qui pourra initier le développement durable de façon économique », a indiqué le directeur général du CIFOR.
Pour l’Union européen qui finance ce projet, les forêts congolaises jouent un rôle très important dans la régulation du climat mondial. C’est bien cet apport primordial qui motive cette institution à investir depuis des années, plusieurs centaines de millions d’euros, avec un accent particulier sur la conservation de la biodiversité, la gestion durable des forêts et le développement des énergies renouvelables.
« Si le programme biodiversité de l’Union européenne en RDC est notre plus grand programme au monde, c’est parce que l’enjeu est tellement important », a déclaré le chef de la délégation de l’Union européenne, Bart Ouvry. « C’est vraiment une conviction profonde partagée par les autorités de l’Union européenne ».
Il sied de signaler que l’UE travaille en cogestion avec l’Etat congolais dans l’exécution de ce projet. L’union européenne et le CIFOR mettent à contribution, l’UNIKIS, l’INERA, l’IFAD, le programme MAB, la société civile locale et les autorités religieuses dans le but d’assurer la pérennisation de ce projet qui, en principe, devra se clôturer en 2021. [irp posts=”3403″ name=”Forêt : Clôture de la première phase du Projet Formation Recherches et Environnement dans la Tshopo (FORETS)”]
« Dans les mois avenir, le projet continuera de lancer des initiatives dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroforesterie, de l’énergie, de l’exploitation forestière et de la préservation », peut-on lire dans un communiqué.
Rappelons que le CIFOR est présent dans la Tshopo depuis 2007. Pendant les onze ans, un accent particulier a été mis sur le renforcement des capacités en matière des recherches appliquées sur l’environnement et la forêt.
Alfred NTUMBA