C’est grâce aux enquêtes menées par le secrétariat de la CITES le 3 novembre dernier, que les précisions sur la circulaire du conseil d’Etat chinois sur l’usage des rhinocéros, tigres ainsi que leurs produits, ont été fournis. Cette déclaration faite par le Secrétariat de l’organe de gestion de la Chine, a aussi inclue l’annonce des autorités chinoises, qui, de leur part, suggèrent que pour remédier à l’incohérence entre la politique antérieure et les dispositions du droit national, en particulier la loi sur la protection des animaux sauvages de la République populaire de la Chine, un ajustement était nécessaire.
Elle résume les règles et directives pertinentes de la CITES relatives aux rhinocéros et aux tigres.
Selon la Chine, cette nouvelle circulaire qui autorise le fonctionnement et l’utilisation des rhinocéros et des tigres, faciliterait davantage non seulement la mise en œuvre de la politique nationale dans les domaines de la recherche médicale et le traitement clinique, le transport d’échantillons pour la recherche scientifique et les échanges culturels, mais aussi conformerait sa politique de gestion nationale à sa législation.
De son côté, l’ONG African Wildlife Foundation a quant à elle demandé instamment au gouvernement chinois de reprendre en compte l’interdiction des parties de ces espèces. Une demande qui contredit la déclaration du Conseil des affaires d’Etat chinois autorisant l‘utilisation des parties de rhinocéros et tigres provenant d’autres élevage dans la recherche médicale et la guérison. Ce qui annule carrément l’interdiction de 1933.
Cette dernière insiste sur le fait qu’il n’existe aucune donnée scientifique prouvant que la corne de rhinocéros est un médicament.
Cependant pour contribuer à cette demande, l’AWF a installé sur le sol africain des chiens renifleurs et traqueurs pour protéger les espèces menacées et traquer les criminels, ainsi que détecter les parties d’animaux introduites en contrebande dans des ports et des aéroports stratégiques.
Elle organise également des formations en matière de poursuite afin de placer les braconniers et les trafiquants derrière les barreaux. Actuellement, le Secrétariat examine les informations fournies par la Chine dans la circulaire car c’est sur base de ces informations et des éclaircissements qui pourraient être demandés à la Chine, ainsi que des règles et des directives pertinentes de la CITES, que le Secrétariat déterminera s’il convient d’attirer l’attention des parties sur des questions pertinentes.
Charlie LUTEZA