Conservation: 23.062 signatures contre l’exploitation du pétrole dans les Virunga et la Salonga

23.062, c’est le nombre de signatures récoltées par la pétition initiée par les communautés riveraines des parcs nationaux des Virunga et Salonga, pour dire non à toute initiative visant à désaffecter ou déclasser ces aires protégées ou une de leurs parties pour exploiter le pétrole au grand dam des populations locales et de l’humanité. Une révélation faite au cours d’une conférence de presse ténue à Kinshasa par les organisations de la société civile environnementale de la province du Nord Kivu, réunies au sein du consortium Alliance pour les moyens d’existence verts (GLA).

Le message à diffuser à l’endroit des institutions de la République, des populations et de l’opinion tant nationale qu’internationale au moyen de cette conférence de presse, était de dire non à l’exploitation du pétrole dans les parcs nationaux de Virunga et de la Salonga. La présence à Kinshasa de ce consortium réunissant sept organisations de la société civile environnementale du Nord Kivu, fait suite à l’accompagnement par les membres de ces associations, du représentant des populations locales venu déposer à la présidence de la république la pétition signée par sa base.

Le choix de la présidence de la république pour déposer cette pétition est motivée par le ferme engagement sur les questions environnementales, dont a toujours fait preuve le président de la République Joseph Kabila.

« Nous sommes sûrs d’atteindre notre objectif car nous savons que notre président a toujours eu une oreille attentive aux questions qui touchent l’environnement. Son discours du mardi 25 septembre lors de la 73ème session de l’assemblée générale de l’ONU à New-York en est une preuve indubitable, car il a pendant près de trois minutes réitéré les combats et les engagements de notre pays en faveur de l’environnement.», a expliqué Florence Sitwaminya, coordonnatrice de GLA

L’exploitation et l’exploration du pétrole dans ces sites, sont incompatibles avec le statut du patrimoine mondial et l’objectif de développement durable. Ce panel constitué des personnes représentant des communautés locales de Lubero, Masisi, Béni, Nyiragongo et de la ville de Goma a demandé aux journalistes présents à cette rencontre de relayer le cri de cœur de leurs frères et sœurs, afin que l’Etat abandonne ce projet funeste menaçant la vie de ces populations.

Etant une partie intégrante du parc nationale de Virunga, le lac Edouard est aussi dans en ligne de mire de cette exploitation du pétrole dans ce site. Car la pollution qu’engendrerait cette exploitation, porterait aussi un sérieux revers à ce lac auquel dépend plus de 150.000 personnes dans cette partie du pays.

« Toucher le lac Édouard par des activités polluantes, c’est toucher directement la vie des pêcheurs qui est inhérente à ce lac. Du coup notre économie et notre social subira les conséquences de cette pollution qui décimera les espèces vivant dans le lac Edouard. C’est ainsi que nous les pêcheurs du lac Edouard, disons non à l’exploitation du pétrole dans le parc de Virunga », a déclaré Josué Kampasu, représentant des pêcheurs du lac Edouard.

Fort de ses expériences sur l’exploitation pétrolière dans plusieurs pays à travers le monde et à Moanda dans le Kongo-central, ce consortium a affirmé haut et fort qu’il est impossible de concilier exploitation pétrolière et conservation. Il en appelle ainsi à l’Etat congolais de tourner définitivement le dos à ce projet, avant de rappeler que la pétition continue de récolter les signatures, et que d’autres initiatives sont prévues dans les jours à venir au cas où la pétition déposée à la présidence ne trouvait pas une suite favorable. Chose qu’il n’espère pas au regard du respect de parole dont a toujours fait preuve le chef de l’Etat

Thierry-Paul KALONJI

 

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