Se situant dans la haute atmosphère terrestre entre 10 et 50 kilomètres de la surface de la terre, la couche d’ozone protège l’humanité contre les rayons ultraviolets du soleil, nocifs pour les êtres vivants. Cependant, cette couche connait une dégradation inquiétante à cause des activités anthropiques. Chaque 16 septembre, le monde célèbre la journée dédiée à protection de la couche d’ozone. A cette occasion, le Ministre de l’Environnement et Développement durable Amy Ambatobe a plaidé en faveur de la protection de cette couche.
Conformément à l’accord de Paris sur le Climat, des efforts devront être conjugués pour éliminer les hydrofluorocarbures (HFC), un gaz dont le pouvoir de réchauffement est évalué à plus de 14.000 fois le CO2.
« A ce sujet, il importe de relever à l’attention de tous que les tiers de ces prévisions [Ndlr, les prévision de l’accord de Paris sur le Climat], soit 0,5°, sera obtenu à partir de l’élimination des hydrofluorocarbures, qui sont des fluides frigorigènes sous contrôle du Protocole de Montréal sur les Substances Appauvrissant la couche d’Ozone (SAO), une perspective de solution que nous comptons rencontrer grâce au projet de décret en cours d’élaboration par les services compétents de mon ministère, et qui porte sur la règlementation des mouvements transfrontaliers et l’utilisation des substances appauvrissant la couche d’ozone », a-t-il informé.
En effet, la RDC a adhéré à deux instruments juridiques, à savoir, la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal. Le pays a mis en place un cadre institutionnel constitué d’un Bureau National Ozone assisté par un Comité National.
« Environ 1600 techniciens en froid et climatisation, et 1200 agents de douane ont bénéficié d’un renforcement des capacités en bonnes pratiques. Tandis que l’Institut national de préparation professionnelle, a été à travers ses 7 directions provinciales, doté d’un équipement de dernière génération susceptible de servir aux stagiaires et autres manipulateurs des fluides frigorigènes dans l’exercice de leur profession, en vue d’une utilisation responsable respectant l’environnement », a-t-il déclaré. « Il y’a lieu de signaler la dotation de certaines entreprises de fabrication de mousse dans les provinces de ex Katanga, Bas-Congo et Kinshasa, des matériels d’une technologie appropriée ».
Amy Ambatobe a par ailleurs informé que la RDC s’apprête à ratifier l’amendement de Kigali sur les hydrofluorocarbures. « Je lance un appel aux honorables parlementaires pour qu’une attention particulière soit portée sur le projet de ratification de l’amendement de Kigali, dont l’examen leur sera bientôt soumis en vue de faciliter son entrée en vigueur prévue pour 2019 », a-t-il déclaré.
Placée sous le thème, « poursuivre la mise en œuvre du Protocole de Montréal pour rester au frais », cette journée offre une opportunité de dégager les responsabilités du monde entier, surtout celles des importateurs, des gestionnaires, des utilisateurs, ainsi que des manipulateurs des substances qui contribuent à l’appauvrissement de la couche d’ozone.
Alfred NTUMBA