Les organisations de la société civile environnementale de la République démocratique du Congo ont procédé à la validation de leur plan de plaidoyer en vue d’une reforme globalisante de la gouvernance forestière. Cette séance de travail s’inscrit dans la suite logique des activités initiées par ces organisations depuis la tenue à Kinshasa de la Table ronde multi acteurs.
Ce plaidoyer de la société civile a pour objectif d’amener toutes les parties prenantes à la gouvernance forestière à élaborer une feuille de route pour une reforme globalisante du secteur forestier, en cohérence et en harmonie avec toutes les autres reformes des lois sectorielles touchant aux ressources naturelles et à la vie des communautés.
« Convaincue de l’inefficacité d’actions isolées pour résoudre les problèmes qui se posent dans la gouvernance forestière, tenant compte de l’existence depuis plus de 15 ans d’un moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions forestières, ainsi que des évolutions de processus directement en lien avec la gouvernance forestière, notamment le processus REDD+, la société civile a opté pour une approche globalisante du cadre général de gouvernance forestière, de manière à trouver des solutions durables aux différents problèmes rencontres à ce jour », indique le communiqué sactionant la fin de ces travaux, lu par Néné Mainzana, membre de CFLEDD.
A en croire les acteurs de la société civile environnementale, aucune initiative allant dans le sens de la modification unilatérale du Code forestier ne doit être envisageable. « Nous voulons l’élaboration de la politique forestière avant la révision du code forestier. Nous militons pour une reforme forestière globalisante, inclusive et participative », précise ce communiqué.
Quant à la levée du moratoire sur les forêts congolaises, la société civile environnement persiste et signe, aucune action dans ce sens ne peut être entreprise avant que toutes les conditions ne soient replies. « Nous voulons la réalisation de la programmation géographique avant la levée du moratoire. Oui aux discussions sur les conditions particulière de cette levée », renseigne ce communiqué.
Une commission ad hoc devra être constituée pour la mise en commun de certaines dispositions de ce plaidoyer avant sa vulgarisation auprès de différentes parties prenantes. Rappelons que cette activité a été portée par le CFLEDD, le GTCRR, avec l’appui financier des partenaires motivés par les récentes évolutions du secteur de la gouvernance forestière, qui en appellent à une révision globale.
Alfred NTUMBA