Le gouvernement burundais s’est engagé dans un vaste programme d’exploitation des ressources naturelles dans le pays. Les engins destinés à la construction de la première usine d’exploitation et de raffinage industriel de l’or sont déjà en route. Selon un rapport publié ce mercredi par Infos plus GABON, les riverains du site concernés, à Madayi, dans le nord-ouest du Burundi, auront été tous indemnisés pour quitter les lieux avant la fin de ce mois de juillet.
Selon les prévisions de cette même source, l’installation des équipements devrait être terminée d’ici novembre et le premier lingot d’or pourra sortir de l’usine avant la fin de l’année. Les études prospectives disponibles indiquent que le site de Cimba regorge 14 tonnes d’or, 36.000 tonnes de cuivre et 16 tonnes de fer.
Ce rapport révèle également que le conseil des ministres a adopté récemment, deux projets de décrets, l’un portant octroi d’un nouveau permis d’exploitation de l’or et ses minerais associés à la société britannique « African Minning Limited », l’autre portant permis de recherche du coltan et ses éléments accompagnateurs.
Des gisements de pétrole et de gaz sont également abondants dans les entrailles du lac Tanganyika, commun au Burundi, à la Tanzanie, la République démocratique du Congo et à la Zambie. Souligne ce rapport.
Les tenants de la bonne gouvernance à Bujumbura demandent quant à eux la transparence dans la gestion des revenues qui proviendront de l’industrie extractive nationale pour que toutes ces richesses naturelles profitent équitablement à tous les burundais dont près de 70% d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins d’un dollars américain par jour, selon les nations unies.
Rappelons que le Burundi détient la deuxième plus importante réserve de coltan, au niveau de la sous-région des grands lacs africains, et 6% des réserves mondiales de nickel.
Nelphie MIE