Le gouvernement béninois, à travers son Ministère en charge du cadre de vie et du développement durable a organisé en collaboration avec la Convention d’Abidjan/ONU environnement et US AFRICOM, un atelier d’opérationnalisation du plan d’urgence de lutte contre les déversements d’hydrocarbures. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la sécurisation et de la gestion durable des plateformes défectueuses.
Il avait pour objectif majeur de rendre opérationnel le plan d’urgence du Bénin, afin de répondre efficacement à tout éventuel déversement accidentel de pétrole en mer et de minimiser les impacts sur la sécurité maritime ainsi que sur la santé humaine, de l’environnement et des sites culturels. « Environ 6 millions de tonnes d’hydrocarbures sont introduites tous les ans dans les océans…nos océans sont donc contaminés de façon quasi permanente par un film d’hydrocarbures », a indiqué le Secrétaire Exécutif de la Convention d’Abidjan, Abou Bamba. « Le littoral béninois, bien que de taille modeste, est la zone la plus productive et la plus vivante du pays et produit plus de 70% du PIB du pays ».
Les nouveaux défis qui n’avaient pas été pris en compte dans l’actuel plan d’urgence du Bénin, les risques liés à la présence des plateformes défectueuses et les solutions de leur résolution. Ont fait l’objet des discussions à travers lesquelles les participants se sont appropriés le contenu du plan et ont apporté des amendements pour son actualisation.
Les résultats de cet atelier aideront à la mise en œuvre de l’article 5 de la Convention d’Abidjan qui stipule que : « Les parties contractantes prennent toutes les mesures appropriées, conformément au droit international, pour prévenir, réduire, combattre et maitriser dans la zone d’application de la Convention la pollution causée par les rejets normaux ou accidentels des navires et assurent l’application effective dans ladite zone, des règles et normes généralement admises au niveau international, en matière de lutte contre ce type de pollution ».
Au sortir de la réunion, il a été vivement recommandé que USAFRICOM et la Convention d’Abidjan appuie le Bénin dans l’actualisation de son plan d’urgence. Le littoral béninois héberge une grande partie de la population et est le siège d’intenses activités économiques, ce qui le fragilise davantage :
Cette rencontre de trois jours s’est achevée par une visite de terrain aux larges des côtes béninoises sur les plateformes pétrolières de Sèmè-Podji.
Vanessa Ahouadjiro/Abdoulaye Diagana