Santé : la malaria sévit sévèrement à Selembao qu’à Ngiri ngiri

La Malaria ou Paludisme est un problème majeur de santé publique en République Démocratique du Congo (RDC), elle y représente la principale cause de morbidité et de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Sa prévalence y demeure particulièrement élevée, que ce soit dans l’ensemble du pays, comme dans la ville Province de Kinshasa, la Capitale.

Carte de prévalence de l ma malaria dans les communes de Ngiringiri et Selembaoi à Kinshasa/Droits ESP
Carte de prévalence de l ma malaria dans les communes de Ngiringiri et Selembaoi à Kinshasa/Droits ESP

Une étude menée par des chercheurs de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Kinshasa (ESP/UNIKIN) présente une carte des risques de la Malaria dans la ville de Kinshasa qui révèle que la prévalence de cette maladie serait plus élevée dans certains quartiers de la capitale par rapport à d’autres. En des termes plus simples, habiter certains quartiers ou communes de Kinshasa exposerait plus à la Malaria que d’autres.
Selon l’étude, cette réalité est justifiée par la croissance démographique et la transformation dictée par l’exode rural d’une part, et la non urbanisation des nouveaux quartiers de la ville de Kinshasa d’autre part.

Deux enquêtes menées dans les Communes de Selembao et Ngiri ngiri, en 2009 à la fin de la saison sèche et en 2011 à la fin de la saison de pluie ont démontré que la prévalence de la malaria était nettement plus élevée voire même multipliée par 4 ou 5 à Selembao, une commune périurbaine non urbanisée qu’à Ngiri ngiri, une des vielles communes urbanisées de Kinshasa.

Des tests effectués en saison de pluie comme en saison sèche auprès des patients dans ces deux communes, notamment le test de diagnostic rapide et les examens sanguins en rapport avec l’anémie, y ont recueilli l’histoire de la fièvre auprès de ces patients. Ces études ont révélé la présence plus élevée dans le sang des malades habitant Selembao du Plasmodium Falciparum qui se trouve être le type de parasite le plus virulent et dangereux parmi ceux en cause dans la Malaria. Conséquence, le développement d’une forme de malaria plus sévère serait observé chez les enfants de moins de 5 ans dans la Commune de Selembao que dans celle de Ngiri ngiri où ces risques sont minimes.

Ceci démontrerait donc qu’il existe à Kinshasa des communautés plus fortement exposées à la Malaria par rapport à d’autres. Il en est de même des zones où les mesures de contrôle seraient moins nécessaires comparativement à d’autres.
Les conclusions de cette étude rapportent donc que la Malaria à Kinshasa est nettement plus élevée, avec des formes plus sévères, dans les quartiers plus densément peuplés et moins urbanisés de la périphérie. De plus, les anophèles femelles, vecteurs de la malaria, que l’on trouve dans ces zones péri urbaines ont une plus grande capacité à inoculer aux personnes le Plasmodium Falciparum.

Des situations similaires sont également signalées par des études analogues s’intéressant à d’autres grandes villes africaines subsahariennes comme la ville de Lagos au Nigeria.

A en croire les experts, la solution à ce problème passe notamment par l’urbanisation et la maîtrise de l’environnement des zones périphériques et périurbaines des grandes villes africaines.

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