Les enjeux environnementaux pourraient occuper la première place dans le quotidien de français. Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a su convaincre Emmanuel Macron d’intégrer la protection de l’environnement dans les principes fondateurs de la République, et non à l’article 34 comme le gouvernement l’envisageait initialement.
«C’est le vœu gouvernemental», a déclaré le ministre de la Transition écologique. Une victoire pour Nicolas Hulot et les écologistes.
En avril, lors de la présentation des grandes lignes de la réforme constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron, le premier ministre Édouard Philippe avait fait savoir que «le projet de loi constitutionnel inscrirait l’impératif de lutte contre le changement climatique à l’article 34 de la Constitution, qui définit le domaine de la loi. Mais Nicolas Hulot et les ONG y voyaient une retouche trop anecdotique.
«Je plaide pour qu’on puisse dire dans cet article 1er qu’il y a la question de l’écologie, mais en étant précis sur la lutte contre le dérèglement climatique et la protection de la biodiversité», avait soutenu lundi, le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy.
Le lobbying du ministre de la Transition énergétique a donc payé. «Il y a des choses qui avancent. C’était prévu à l’article 34, là on est à l’article 1», a salué mercredi Nicolas Hulot, assurant que le gouvernement allait «laisser le Sénat et l’Assemblée exprimer leurs prérogatives». Cette semaine, il avait reçu le soutien du président de l’Assemblée.
Les observateurs avertis voient en cet acte courageux un lobby écologique porté par Nicolas Hulot. « Je souhaite qu’environnement, climat et biodiversité y figurent, que la finitude des ressources également y figure, mais ça pose un problème juridique donc ce n’est pas aussi simple que ça», a-t-il déclaré. Emmanuel Macron devra fixer lui-même les contours de la réforme lors de son discours devant le Congrès, le 9 juillet prochain.
Alfred NTUMBA