Le secteur café et cacao de la RDC a connu une baisse importante au cours de ces dernières années. L’exportation du café atteignait près de 120 milles tonnes en 1989. Elle s’est effondrée en 2010, avec seulement 8 919 tonnes par an. Cette situation engendre une perte d’au moins 17 millions de dollars dans l’économie nationale de la RDC.
Comment relever le défi d’une véritable relance de ce secteur vital du pays. La question vaut son pesant d’or. Albert Yuma, le patron du patronat congolais évoque la mise en place d’une une stratégie nationale visant à développer ces filières agricoles qui constitue une impérieuse nécessité pour la diversification de l’économie du pays.
« Le développement de notre pays devra passé en priorité par l’investissement agricole puis industriel afin de fournir de manière durable à nos populations, emplois et pouvoir d’achat et dignité. C’est pourquoi la FEC a proposé des mesures qu’elle estime adéquates pour atteindre cet objectif. C’est ainsi que l’élaboration d’une stratégie basée sur les filières ciblées contribuera à l’amélioration de leur productivité, de leur qualité, et de leur compétitivité en vue de réduire notre dépendance aux importations », a-t-il déclaré lors de l’ouverture de ce premier forum.
Les attentes à ce forum sont de taille, car les travaux en ateliers doivent passer en revue les obstacles qui minent au développement de ce secteur. Les participants venus de toutes les provinces assistés pars ceux venus d’autres pays d’Afrique, devront proposer de solutions durables devant aider le pays à faire décoller ses filières.
« Aujourd’hui nous constatons que peu des mesures ont été prises. Nous devons avoir des mesures qui s’imposent pour que le café congolais soit exporté de la manière qui convient. Il est vrai que le défi est là, tant sur le plan de la production que sur le plan de la commercialisation et de la lutte contre la fraude. Le plus grand défi est de traduire les mesures que nous prenons en acte concret », a souligné le ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa.
Durant 3 jours, un diagnostic sérieux sera fait sur les causes bien connues qui font obstacles au développement de ces filières, notamment la fraude et l’évasion fiscale dans ce secteur.
Jennifer LABARRE