La société civile environnementale de la RDC décrie la supercherie orchestrée dans l’arrêté sur l’homologation des projets REDD, par le Directeur de Cabinet adjoint du Ministre de l’Environnement et Développement durable, Amy Ambatobe.
« Supercherie et tricherie. Le texte de l’arrêté n’est pas celui qui a été discuté entre parties invitées à la concertation. Deux textes ont circulé et c’est le deuxième sur lequel rien n’a été porté qui a constitué l’arrêté décrié du Ministre », a indiqué un activiste de la société civile qui avait pris part à cette réunion.
« Je pense que tous ceux qui étaient présents peuvent l’attester, y compris certains directeurs. C’est un montage du Cabinet, qui ne nous engage nullement. Et je pense qu’il nous faut une réaction bien musclée », a-t-il renchérit sous le sceau d’anonymat.
A en croire la société civile, lors de réunions organisées à ce sujet au ministère de l’Environnement le 30 avril et le 02 mai dernier, il étaie convenu d’attendre les discussions sur le Manuel [de procédure], avant de signer ce texte. Contre toute attente, le texte publié, n’a rien à avoir avec celui qui a été validé lors de ces discussions.
La République Démocratique du Congo souhaite veiller à ce que les activités mises en œuvre dans le cadre du mécanisme REDD+ se développent en cohérence avec les accords et traités internationaux ratifiés par l’État et avec les politiques et mesures en vigueur, ceci conformément aux décisions de la XVIe Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques .
Dans cette perspective, tout projet destiné à valoriser ses réductions d’émissions de gaz à effet de serre liées à la REDD+ sur les marchés du carbone ou auprès d’acheteurs institutionnels internationaux doit obligatoirement faire l’objet d’une homologation préalable par la République Démocratique du Congo.
Alfred NTUMBA