Fonds bleu : Amy Ambatobe hausse le ton pour que la position de RDC soit considérée

Jusqu’à 23 heures, la tension était vive dans la salle de conférence de l’Hotel de la Concorde de Kintélé, Plusieurs questions ont divisé les délégués venus des différents pays. « C’était une réunion très tendue », nous a confié un délégué de la RDC à ces assises. « Notre Ministre était très ferme. Il a presque haussé le ton en soulignant que la RDC a le 9/10ème des tourbières et le Congo Brazza 1/10. Plus de 60% de forêt du bassin du Congo se trouve en RDC. Et donc par rapport à tous ces éléments, la RDC doit être impliquée dans la gestion du Fonds bleu », nous a-t-il précisé.

Amy Ambatobe Nyongolo, Ministre de l’Environnement et Développement durable de République démocratique du Congo.« Nous devons jouer un rôle important et primordial étant donné que lorsqu’on parle de ressources en eaux du Bassin du Congo, la RDC à elle seule en dispose plus de 40%. En terme de défis et de besoins, en tout cas on doit d’abord prendre en compte la République démocratique du Congo ». C’est en ces termes claires que se résument les attentes de la RDC telles que exprimées par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Amy Ambatobe.

Une détermination inébranlable du ministre congolais de l’Environnement de faire valoir la position indiscutable du leader que doit occuper la RDC dans toutes les négociations sur les ressources forestières et en eau. Au cours du huis clos qui a duré plus de temps que prévu, Amy Ambatobe n’a pas lésiné ses mots pour exprimer clairement la position de la RDC sur tous les sujets qui l’impliquent directement ou indirectement.

Pour la RDC, la question de la gestion des tourbières concerne le Congo Brazza et la RDC. Il n’est pas question que les autres pays qui ne sont pas concernés et qui n’ont pas cette richesse soient impliqués. Une autre question importante qui a été évoquée par le ministre, c’est celle du Fonds pour l’Economie verte en Afrique centrale, FEVAC. La RDC avait avancé un montant de 2 millions de dollars américains sur les 3 millions promis, pour le démarrage de cet outil. A ce jour, tous les pays Africains n’ont rien donné. Ce projet régional n’a toujours pas démarré.

« Nous ne sommes pas du tout enchantés étant donné que depuis Marrakech il a été créé deux outils, le Fonds bleu et le FEVAC. A ce jour, c’est le Fonds bleu qui est en train d’être rendu opérationnel. Pour la RDC, nous voulons que ces deux instruments puissent évoluer au même moment. Il était facile de rendre opérationnel le FEVAC qui a déjà au moins un minimum de moyens pour son fonctionnement », a déclaré Amy Ambatobe.

Chaque ministre représentant son pays a voulu tirer la couverture de son coté, question de se prévaloir et se tailler une place de choix dans une institution qui de plus en plus prend forme.

Malgré cette tension qui est restée perceptible jusque dans la matinée de ce samedi, les violons semblent afin s’accorder. « Nous avons atterris. Nos réclamations ont été prises en considération et nous nous en félicitons car nous avons obtenu à 80% ce que nous réclamions. D’autres choses seront faites lors de l’entérinement des différents documents et statuts de la Commission et du Fonds bleu pour le Climat par les pays membres notamment la RDC », nous a confirmé d’un ton ferme un autre délégué.

Après de longs échanges, le segment ministériel prévoit de se retrouver à 22 heures pour clôturer sa séance marathon par la validation de la motion du soutien au Sommet des chefs d’Etat qui doit se tenir ce dimanche dans la capitale congolaise.

 

Depuis Brazzaville, Alfred NTUMBA

 

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