Journée internationale de la terre : l’OGEC sensibilise les kinois par des actes

Peu connue par la population congolaise en générale, et en particulier les kinois, la Journée internationale de la Terre nourricière a été initiée depuis 1970 par les Nations unies, pour sensibiliser le public aux défis auxquels est confrontée la planète tout en rappelant à chacun que la terre et ses écosystème soutiennent et nourrit l’homme toute sa vie.

Les membres de l’Ogec en plein assainissement de la place Victoire à Kinshasa (Photo, Glody Mfulu/Environews)

En marge de la célébration de cette journée, l’ONG OGEC (Organisation pour la Gestions Environnementale au Congo), a jugé de sensibiliser les kinois par les actes. Quelques dizaines de membres de cette organisation ont envahi, ce samedi 21 avril, la place de la Victoire, objectif, assainir ce grand carrefour situé au centre de la capitale congolaise.
« En organisant cette activité, nous voulions un impact de vulgarisation. Nous savons qu’il y’a beaucoup de gens qui passent par le Rond-point Victoire, en nous voyant travailler, ils seront vulgarisés par rapport à la Journée internationale de la Terre nourricière, ainsi qu’au contenu même de cette journée qui nous rappelle que nous sommes dépendant de notre terre et que nous avons la responsabilité de son maintien », a informé Merlin Cibonga, le chargé de projets de cette ONG.
Bèche, râteau, ballais, brouette, camion à benne basculante, bref, tout était mis à contribution pour rendre propre ce point chaud de la capitale qui reçoit chaque jour, plusieurs tonnes de déchets surtout plastiques.

« Puisque la terre est mère nourricière, comment pouvez-vous étouffer cette mère avec des déchets qui contribuent à sa dégradation? Nous sommes dans un contexte où, si nous n’assainissons pas la terre nourricière risquera peut être d’avoir la connotation de la terre affamée », s’inquiète le chargé de programme de l’Ogec, Maximilien Kungana.

Francis Useni, président de l’Ogec sensibilise un passant. (Photo, Glody Mfulu/Environews)

Visiblement déterminée, l’équipe a saisi l’occasion pour informer les passants sur l’importance de garder propre son environnement tout en insistant sur l’interdépendance qui existe entre l’homme, les écosystèmes et la terre.

Pour les responsables de l’Ogec, cette action n’est qu’une parmi tant d’autres prévues dans le cadre de son programme vert. « Il est envisagé une série d’actions de revalorisation des déchets et de recyclage pour que nous ne nous limitions pas à la collecte simple, mais plutôt arriver à boucler la boucle en ce qui concerne l’assainissement », a précisé Maximilien Kungana.

Plastique, ami et ennemi de l’homme et de la terre

Il faut donc 1 seconde pour fabriquer un sac plastique qui par la suite mettra près de 400 ans pour se dégrader totalement. Depuis 1950, l’homme a produit 8,3 milliards de tonnes de plastiques. Ceci fait de lui le 3ème matériau le plus fabriqué par l’homme après le ciment et l’acier. Dans le monde, 150 millions de tonnes des déchets plastiques flottent sur les océans, une masse qui pourrait doubler d’ici à 2050. Une étude publiée par l’Université de Minnesota en 2017 a révélé que 72% des échantillons d’eau du robinet testés en Europe sont contaminés par des fibres de plastiques.

Si dans les pays les plus industrialisés, les fibres de plastiques se retrouvent facilement dans l’eau de consommation, les experts s’interrogent sur ce que pourrait être la contamination des eaux de robinets par les molécules de plastiques en RDC, d’autant plus que le pays produit de manière incontrôlée et abusives les emballages plastiques qui ne sont soumis à une quelconque règlementation d’usage.

Par les stagiaires
Cindy Diakiese, Tatiana Wando, Youvany Biati

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