Forêt : Greenpeace interpelle les deux Congo sur leurs engagements dans la protection des tourbières

Dans un communiqué publié ce lundi 26 mars, Greenpeace Afrique invite les deux Congo à la mise en pratique de la déclaration de Brazzaville sur la protection des tourbières de la cuvette du Congo.

Lancement des travaux du segment technique de la 3ème réunion de l’IMT à Brazzaville. (Crédit photo, Raoul Siemeni- RECEIAC)

« Les deux pays ont fait des déclarations pour montrer leurs engagement à protéger les tourbière, récemment découvertes sur leur territoire, les développements récents sur le terrain montrent que des activités industrielles sont déjà encours, et qui constituent une menace alarmante pour ces zone des tourbières », informe ce communiqué.

Greenpeace Afrique a récemment révélé que le ministre de l’Environnement et du développement durable de la RDC, AMY AMBATOBE, a illégalement rétabli trois concessions forestières aux entreprises chinoises dont deux chevauchent les tourbières.

A en croire cette ONG de défense de l’environnement, l’exploitation industrielle dans et autour des tourbières est parmi les principales menaces pour les zones humides vulnérables qui stockent plus de 30 milliards des tonnes de carbone.

En outre l’ONG dénonce un accord de concession approuvée pour la création d’une plantation de palmiers à l’huile en République du Congo. Cette plantation occuperait 420 milles hectares de tourbières boisées. «Nous appelons les deux gouvernements à protéger ces tourbières en annulant toutes les activités industrielles actuelles et futures dans ces zones et en maintenant le moratoire sur les titres d’exploitation forestière », a indiqué Irène Wabiwa, Responsable de la campagne forêts à Greenpeace.

L’exploration du pétrole menace les tourbières

Greenpeace a à travers sa communication relevé également les menaces qui guettent les tourbières de la République démocratique du Congo. L’ONG stigmatise le décret présidentiel qui donne l’autorisation aux entreprises pétrolières d’exercer dans ces espaces.

« Le mois dernier le président JOSEPH KABILA a signé une ordonnance approuvant un accord commerciale entre la République Démocratique du Congo, l’Association nationale des hydrocarbures et la Compagnie minière du Congo (COMICO). Dans cet accord, lesblocs destinés à l’exploration pétrolière couvrent environ 1.460.000 hectares, principalement situés dans la cuvette centrale de la République Démocratique du Congo », s’indigne Madame Wabiwa.

Cette exploration et les activités industrielles connexes dans cette zone entraineraient une catastrophe environnementale car une grande partie de la zone chevauche des zones des tourbières et une partie du Parc national de Salonga, un site du patrimoine mondial de l’Unesco.

Tatiana WANDO

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