« L’Afrique n’est pas la poubelle du monde », tel est le message lancé au reste du monde par les parties à la Convention de Bamako. Réunis depuis ce mardi 30 janvier, à d’Abidjan, capitale de la Cote d’ivoire, les délégués des 25 Etats ayant ratifié ladite convention devront faire le point sur l’état d’avancement de la Convention et explorer les pistes de solutions à l’épineux problème de gestion de déchets produits par les africains et ceux considérés comme transfrontières en provenance d’autres continents, notamment l’Europe.
« La Vision pour une Afrique sans pollution doit nous interpeller tous. Etats et dirigeants du secteur privé et la société civile, afin que nous puissions mettre en œuvre de manière transparente et des actions commune pour lutter contre toute sorte de pollution », a déclaré la présidente sortante de cette Convention, Aida Keita M’bo.
La 2ème édition de la Conférence des parties à la Convention de Bamako est placée sous le thème, « la convention de Bamako, une plateforme pour une Afrique sans pollution ». Avec le refus de la Chine d’importer ou d’acheter les déchets en provenance de l’Europe et de l’Amérique, l’Afrique est en passe de redevenir l’Eldorado de déchets occidentaux. De quoi nourrir les réflexions des experts durant les 3 jours de travaux d’Abidjan.
« Pendant trop longtemps, l’Afrique a été traitée comme un dépotoir d’ordure de toutes sortes. Peu ou pas contrôlées par les gouvernements en manque des capacités et par des communautés mal informées ».
De son côté, la Ministre congolaise de l’environnement et du tourisme, Arlette Soudan Naunolt a invité ses compères à plus de responsabilité afin d’atteindre les objectifs consignés dans la convention de Bamako, notamment l’interdiction d’importer en Afrique les déchets dangereux.
« Si nous ne voulons pas que l’Afrique devienne la poubelle du Monde, nous devons donc nous montrer beaucoup plus responsable. Il est donc plus nécessaire que les pays non membres de la convention, rejoignent le rang. Il en va de notre survie et surtout de notre dignité », a-t-elle exhorté.
Arlette Soudan a par la même occasion affichée la volonté de la République du Congo, son pays, à abriter la 3ème édition de la conférence des parties à la Convention de Bamako qui devra se tenir en principe en 2020.
Rappelons que la convention de Bamako est un traité africain qui interdit l’importation en Afrique des déchets dangereux. Elle a été initiée en 1991. Depuis son entrée en vigueur en 1998, seuls 25 pays d’Afrique l’ont ratifiée.
Alfred NTUMBA