Après trois projets de viabilité exécutés dans le Parc National des Virunga, les résultats obtenus à ce jour sont très encourageants. C’est ce qu’a affirmé le directeur provincial de l’ICCN, Emmanuel de Merode dans une interview accordée à Environews RDC. Le chef de l’Alliance Virunga affirme que le tourisme dans les Virunga connait un succès fulgurant. De quoi assouvir son optimisme.
«Le tourisme est passé de zéro dollar en 2013, à 4 millions de dollars en 2017. C’est un secteur de l’économie qui grandi extrêmement vite en RDC. On pense avoir une croissance qui va au-delà de 40% de revenus chaque année », a précisé Monsieur de Merode.
Le 20% de ces recettes a été affecté aux obligations fiscales, et le 40 %, soit 400.000 dollars américains à la rétrocession due aux communautés.
Le succès que connait les Virunga inspire l’ICCN dans la recherche des voies et moyens pour étendre le tourisme dans la partie nord et ouest de la RDC.
« Ce secteur de l’économie qui vient de commencer est nouveau. L’industrie touristique en RDC n’a aucune expérience. Mais il y a lieu d’être optimiste sur le rôle que peut jouer le tourisme en RDC. Aujourd’hui il y a plus de 200 emplois durables créés dans le secteur touristique dans la partie Virunga » a fait savoir de Merode.
De son côté, le directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula reconnait tout de même les difficultés auxquelles le parc des Virunga est confronté. Outre les problèmes sécuritaires, le manque d’intérêt pour les congolais à visiter ce patrimoine mondial reste un handicap.
« L’environnement, et le tourisme n’est pas une affaire des blancs, c’est plutôt notre affaire » a-t-il déploré. Et d’inviter les congolais à s’intéresser au tourisme pendant leurs vacances. « Vous-même congolais soyez de touristes».
Pour Cosma Wilungula, le tourisme en RDC a besoin d’être suffisamment légiféré avec toutes les lignes de conduite réelle pour changer la donne. «La législation vient de voter une nouvelle loi. Je pense qu’on doit clarifier beaucoup des choses dans ce secteur notamment l’accès des touristes au pays qui ne devait pas être si complexe, le coût du visa, le niveau des prix et des services, tout cela pose un problème. Pour être concurrentiel avec les mêmes produits, nous avons intérêt à tirer profit de l’expérience des autres. On doit libéraliser pour capter le plus des visiteurs possible ». a-t-il déclaré.
Jennifer LABARRE